MLC Belle-Isle : Bouillon de culture en 3 lettres

Visite de la MLC Belle-Isle, creuset artistique culturel castelroussin

La Maison des loisirs et de la culture de Châteauroux, au cœur du parc de Belle-Isle, est en pleine ébullition pour retrouver sa mission première : être un lieu de vie et d’échanges.

«Qui sommes-nous ? Où va-t-on ?» Vaste questionnement qui occupe les esprits des membres du conseil d’administration de la Maison des loisirs et de la culture de Belle-Isle à Châteauroux. La MLC, ce lieu «où l’on peut découvrir, s’initier, apprendre, faire, créer, s’exprimer, partager» dixit Jean Zucchet, son président ; ce lieu, aussi, qui entend retrouver une place privilégiée dans la vie associative et culturelle locale…

Sur le petit fascicule qui sert de « catalogue » aux adhérents, l’offre d’ateliers de danses, manuels et artistiques, d’expression corporelle, de musiques ou de soutien est pléthorique. Les séances sont encadrées par une trentaine d’animateurs extérieurs et depuis des années, les habitués ont pris leurs habitudes dans l’endroit. Mais les dirigeants de la MLC en sont convaincus, il y a encore mille et une choses à mettre en place.

Pour ce faire, les clés ont été confiées à Mélanie Bizet, directrice en place depuis la fin août. Elle a comme bouclé une boucle, elle qui fréquenta l’endroit «de 14 à 18 ans, d’abord pour un stage de 3e puis avec les ateliers de danse africaine ou de théâtre avec le Puck. L’envie de travailler dans les métiers de la culture m’est venue ici, à la MLC.»

Forte d’une expérience en qualité de coordinatrice culturelle à l’Alliance Française à Quito (Équateur) puis comme consultante au Ministère de la culture équatorien, Mélanie est revenue à Châteauroux au début de l’été. Et depuis sa prise de fonction, la jeune femme se démène : «Avec tout le cœur des permanents, nous menons une réflexion, jusqu’en décembre, sur le fonctionnement de la MLC afin qu’elle se repositionne sur le territoire.»

Mélanie va même plus loin : «La MLC a été un lieu de diffusion artistique. À partir de janvier 2018, nous allons mettre en place des actions pilotes pour tester et questionner nos adhérents. Les gens qui viennent doivent comprendre que c’est un espace de vie. On ne peut pas n’y être que consommateur… Une MLC, c’est un endroit où l’on vient discuter, prendre un café, lire.»

De nouveaux partenaires

Pour joindre le geste à la parole, Mélanie et les permanents de la MLC ont déjà repensé les espaces, placé ici quelques fauteuils pour s’y poser sereinement, là quelques tables et chaises où l’on peut palabrer à l’envi. Le Quai, la petite salle de spectacle attenante, devrait elle aussi retrouver un peu du lustre d’antan (lire par ailleurs). Voilà pour le décorum.

Pour le reste, Mélanie Bizet s’attelle à nouer de nouveaux partenariats afin d’extraire la MLC de Belle-Isle d’un certain confinement. «Nous avons rencontré l’équipe d’Équinoxe, la Fédération des œuvres Laïques, les centres socio-culturels de la ville, la MJC de La Châtre aussi afin de voir comment toutes ces entités travaillent, comment nous pouvons également être complémentaires de leurs actions en termes de MLC.»

Sur la forme, les adhérents ne devraient pas être bouleversés par le nouveau visage de la MLC, mais sur le fond, l’équipe de permanents semble bien décidée à «démocratiser l’accès aux pratiques. Une réflexion est aujourd’hui ouverte, une réflexion collective avec une méthodologie participative.» Tous les domaines seront touchés : la programmation, l’accompagnement des troupes théâtrales, la mixité du public.

Les premières semaines de la mission « d’audit » de Mélanie Bizet ont mis en exergue une curiosité dans la pyramide des âges des adhérents : «Il y a un public d’enfants et un public d’adultes, de la quarantaine à 70 ans. Mais où sont les ados ? s’étonne-t-elle. Nous voulons savoir pourquoi ils ne sont pas là. Pour y répondre, nous nous entourons de partenaires de la Mission Locale, des directeurs d’écoles primaires, de principaux et proviseurs de collèges et lycées.»

Le dernier trimestre 2017 met la MLC en ébullition. 2018 « verra la mise en place de nouvelles actions pour construire un fil conducteur et retrouver des moments clés. » Et faire du site un nouveau chez soi culturel…

MLC Belle-Isle
7, avenue Daniel-Bernardet
Tél. 02 54 34 18 14
Facebook : Mlc Belle-Isle

Le Quai vocation retrouvée

Nathan et Victor

Ferré, Dany Boon, Anne Roumanoff ou plus près de nous Olivia Ruiz ou Pierre Souchon… Elle en a vu passer la petite scène du Quai. « Le but d’une scène comme la nôtre, dédiée aux musiques actuelles, c’est de lancer des artistes en devenir. » C’est Victor qui parle. Il est un peu la mémoire de l’endroit et travaille de concert avec Nathan à la technique du Quai et de la Salle Gaston-Couté. « Le cocotier manquait un peu d’eau, mais il y a une belle histoire culturelle ici. Il faut renouer avec un passé délaissé. » Alors dans le cadre du chantier de la MLC Belle-Isle, une réflexion est actuellement menée pour que le Quai retrouve une seconde jeunesse. Cela passera notamment par un projet avec Caiman qui viendra fêter ici-même les 15 ans du Kikekoi à la mi-décembre. Attention, scène à prendre !

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