C’est la génération Marcon

Chez les Marcon, on conjugue la passion du sport à tous les âges

MarconIl y a Gérard qui a ouvert la voie. Sébastien a pris la relève. Aujourd’hui, ce sont Antonin et Lucien qui entretiennent la flamme et défendent le nom des Marcon.

Pour tout un chacun à Châteauroux, Marcon est synonyme de sport. De magasins, bien sûr, mais aussi de performances. Pourtant si l’imaginaire associe le nom à la cité, ce n’est qu’en 1961 que la lignée a pris un accent berrichon.

Originaire du Cailar, dans le Gard, le jeune Gérard, footballeur de tout juste 18 ans, débarque sur le quai de la gare de Châteauroux à l’été 1961. « Nous venions de remporter la Coupe Gambardella (NDLR, la Coupe de France des 18 ans) avec Nîmes. Mais sur tout le groupe, le club a décidé de n’en garder que 2. À 18 ans, c’est pas compliqué : tu prends ton sac et tu t’en vas. Châteauroux, ça s’expliquait par la présence de Maurice Lafont, coach de la Berrichonne et surtout ancien nîmois. Nous sommes arrivés avec Jean-Pierre Chiarotto.» Les deux n’ont plus quitté la préfecture depuis. Gérard a même réalisé toute sa carrière à la Berrichonne football. Mais ça, c’est sa fiche Wikipedia (véridique) qui le résume le mieux. Cette fidélité à la Berri a en partie tracé la voie de la progéniture. Sébastien est arrivé. Aujourd’hui Antonin et Lucien forment la troisième génération. « Disons que j’ai fait la transition », préfère plaisanter Sébastien qui gère les boutiques avec un Gérard, 73 ans, qui n’a jamais vraiment raccroché. A 46 ans, le fils se voyait bien professeur de sport. « Mais j’ai loupé deux fois le Capes. J’ai une maîtrise en motricité et enseignement du sport et j’ai passé mon monitorat de ski pour pouvoir enseigner lors des séjours que le Ski club de l’Indre organise. Mon binôme en STAPS à Grenoble se voyait dans le business du sport. Aujourd’hui, il est prof et moi je tiens les magasins ! »

Six «France» sur sept

En 2015, Antonin Marcon, alors cadet, s’est illustré d’une manière originale. Sous les couleurs de l’ASPTT Sports Nature, de la Berrichonne athlé et du lycée Jean-Giraudoux. Il s’est en effet qualifié pour six championnats de France sur sept possibles. Crosscountry Unss et FFA, duathlon FF Tri, triathlon Unss et FF Tri, Aquathlon FF Tri. Il n’a manqué son 7ème national (les Interligues de triathlon) que parce qu’il s’imposait un séjour linguistique à l’étranger…

Albertville-Barcelone à vélo

Sa carrière sportive, Sébastien la réduit modestement « à 3-4 matchs de foot avec la réserve de Grenoble qui était l’équivalent de la 3ème division. En tennis, je ne suis pas allé plus loin que 15/3. Mais j’ai surtout eu la chance de toucher à plein de sports. Peut-être que je me suis éparpillé, mais j’ai quand même fait un Albertville-Barcelone à vélo avec des copains un an avant les Jeux de Barcelone.» C’est on ne peut plus sérieux, mais lâché avec un brin de malice.

Marcon

Antonin, 16 ans, cultive cette même fibre ironique : « C’est impossible de comparer mes performances avec celles de mon grand-père ou de mon père. Mon père a quand même couru un 1000m en 2’32 ! » Le lycéen part dans un fou rire avant de redevenir plus sérieux. « Il aurait été difficile d’échapper à la pratique sportive en étant élevé dans un milieu comme celui-ci. Mais mes parents m’ont toujours laissé le choix. » Pour Antonin, c’est donc duathlon et triathlon. Et l’avenir ? Le bac et une école d’ingénieur à Toulouse plutôt que la reprise des magasins. Mais sait-on jamais, chez les Marcon le sport décide toujours…

Un nom cinq enseignes

Comment ne pas associer le nom Marcon aux boutiques de sport du centre-ville de Châteauroux. La saga a débuté peu après la fin de la carrière footballistique de Gérard à l’ombre de l’église Saint-André. Nous sommes en 1983 et Gérard, jusque-là employé chez Cerabati, va ouvrir sa première boutique avec son épouse, clerc de notaire. « Nous avions 25 – 30m2. Au bout de 4 ans, nous avons été expropriés à cause de la construstion du Cours Saint-Luc. Nous avons donc déménagé rue de la Gare et là, pendant 20 ans avec Fernand Bernardes, nous avons développé l’affaire. » C’est en 1991 que s’ouvre la deuxième boutique « au 11, rue de la Gare. C’est là que nous avons pris un virage sérieux. C’est devenu plus performant. On a racheté l’immeuble et ouvert la 3e boutique à l’angle en 1997. » Trois boutiques sont aujourd’hui concentrées sur le pâté de maison et deux autres ont été ouvertes à Orléans (2010) et Saint-Amand-Montrond (2011).

Rechercher
X