Dans le village Boutiqu’Arts

Découverte d’un espace artisanal original en plein cœur de Levroux

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Un havre de paix vous attend au cœur de Levroux. A Boutiqu’Arts, artisans et producteurs locaux sont rassemblés au sein d’un collectif qui les aide à s’épanouir. Visite.

C’est un endroit au cachet certain auquel on a offert une seconde jeunesse. Les plus anciens des Levrousains l’ont longtemps appelé le Garage Tabary. Grand portail, mélange d’acier et de verre s’ouvrant sur un vaste hangar sur lequel a été posée une charpente de caractère. La commune avait donné l’élan en rachetant le lieu pour le rénover et en faire une sorte de pépinière pour micro-entreprises. C’est devenu Boutiqu’Arts.

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Une placette arborée, quelques petites tables de salon, des chaises qui invitent à se poser et tout autour, des boutiques d’artisans. Au fond, un espace réservé aux producteurs locaux. Ne cherchez pas, dans l’Indre, Boutiqu’Arts n’a pas d’égal. La recette du succès ? La volonté d’une association – le Collectif des Artisans Boutiqu’Arts (CAB36) présidé par Christophe Salmon – et l’énergie communicative de Françoise Chesnet, l’animatrice du site. Lorsqu’il parle de « Framboise », Christophe ne tarit pas d’éloges : « C’est le moteur de l’asso. Elle fait tout ici. Elle va chercher les clients, gère les emplacements, s’occupe de vendre tous les produits… » La modestie de la principale intéressée en pâtit. Comme elle goûte peu aux hommages, Françoise trouve l’échappatoire dans la visite d’un nouveau producteur venu présenter ses confitures. C’est donc Christophe Salmon qui va détailler l’esprit Boutiqu’Arts.

« Au départ, c’était un regroupement d’auto-entrepreneurs. Nous étions huit assurant chacun à notre tour une permanence hebdomadaire. La mairie y avait également installé un espace entreprises en lien avec Pôle Emploi et la boutique le Grenier Patiné était également là à la création. Caroline Fried (NDLR, adjointe à la culture, voir par ailleurs) en était l’instigatrice. Puis il y a eu un petit essoufflement alors Caroline a poussé à la création d’une association. » Ainsi naquît CAB36 le 5 mai 2014. Le déclic en fait. « Les huit boutiques ont été remplies très rapidement. Et puis il a fallu partager les cellules en deux. Aujourd’hui nous sommes 33 artisans et nous avons pu créer un emploi (aidé), celui de Françoise. » Il faut dire que le droit d’entrée est attractif : une adhésion de 15 € à l’année et autant pour le loyer.

Les producteurs se bousculent

« Mais l’assemblée générale de l’association a apporté peut-être quelques modifications car nous devons financer une partie du salaire de notre employée. » Quoiqu’il en soit, chantourneur, spécialistes du cuir, du tissu, des bijoux ou sculpteurs se pressent dans le village. Au cœur de Boutiqu’Arts l’offre est large. Avec un plus : la présence des producteurs locaux. « Leur espace est devenu très important. Au début ils n’étaient que deux ou trois. Désormais on trouve du vin, du miel, des lentilles, des confitures, du thé, du safran, du jus de pomme et des spiritueux. » L’association levrousaine se démène pour y ajouter huiles, poissons de la Brenne et farine bio, « des choses qui manquent encore » avoue Françoise Chesnet.

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En termes de chiffres, le succès est évident. 2000 visiteurs en 2014, 3000 un an plus tard et 4000 en 2016. La barre des 5000 est l’objectif avoué pour 2017. « Il y a de plus en plus de monde. Au départ, c’était essentiellement des touristes. Maintenant nous avons des habitués de Levroux et des alentours » souligne Françoise. Et Boutiqu’Arts développe ses actions avec la mise en place d’ateliers intergénérationnels appuyés par le « Ruban Vert » dispositif soutenu par une banque verte. On comprend mieux pourquoi l’animatrice parle de l’endroit comme d’un véritable cocon…

Caroline l’instigatrice

05-COUP-DE-COEUR-BoutiquArts-27 avril 2011. La date de la création de Boutiqu’Arts reste gravée dans la mémoire de Caroline Fried sans qui le projet levrousain ne serait encore qu’une friche industrielle. « L’idée, c’était de dynamiser le centre ville de Levroux. De par ma profession (NDLR, directrice marketing dans l’hôtellerie), je vois plein de choses se faire et comme je suis une véritable éponge, j’aime mettre ça ensuite en application chez nous. Avec Boutiqu’Arts nous voulions mettre en avant le patrimoine culturel, artisanal et gustatif. » Passionnée d’équitation, Caroline a puisé dans l’architecture des boxes de chevaux le style des cellules de Boutiqu’Arts. « En fait, c’est un mix entre les boxes de chevaux et les cabanes de filles ! »

Boutiqu’Arts
1, rue du 4 septembre à Levroux
Tél. : 02 54 22 66 63
Facebook : Boutiqu’Arts Levroux
Site : boutiquarts.wixsite.com/levroux

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