La « Déroute » façon Spirit n’Kos

Quand la Pénitentiaire devient source d’inspiration musicale

Olivier Robreau, Spirit pour les intimes, vient de sortir son deuxième CD. Toujours aussi éclectique en influences; toujours incisif sur les textes.

Ne suivez jamais les conseils de votre supérieur hiérarchique ; cela peut vous conduire sur des chemins de traverse. Olivier Robreau ne vous dira pas le contraire. Membre de l’administration pénitentiaire, il s’est rêvé musicien et l’est devenu à la force du poignet. « Je n’ai pas pris de cours de batterie ou de guitare, je suis un autodidacte de la musique. » Autodidacte de la plume, aussi, qu’il manie allègrement pour ciseler quelques textes saignants sur ses propres compositions.

Bosser à la Centrale est évidemment source inépuisable d’inspiration. C’est d’ailleurs en chantant sa profession sur « Mon Métier » qu’il a flirté avec la ligne blanche. « On m’a censuré le titre que j’avais mis sur le net. Mon patron de l’époque m’a dit : « vous auriez dû en faire un CD plutôt. » Ça n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd. » Quelques mois plus tard, Olivier devient Spirit n’Kos à la scène, « Un groupe qui est en constante évolution, toujours rock, parfois acoustique. » En a découlé un premier CD, « Dans ma mémoire » et une longue liste de concerts. Au début du printemps, « Déroute » est venu compléter la collection. Olivier s’y est offert deux guests, Dominique Théret (Les Vieilles Sacoches) et Seb Raingon (Les Fernand) « qui sont venus participer à deux morceaux. »

Son acolyte du premier album, Nicolas, l’a accompagné en studio pour la seconde galette. « On a fait ça à Lussat, dans la Creuse. « Il creuse, il creuse » leur est d’ailleurs dédié. »

Face à un public conquis d’avance, beaucoup de surveillants de la Centrale qu’il a formé, Spirit n’Kos a lâché les chevaux lors des concerts de sortie chez Cultura et à La Dernière Séance. Il souhaite maintenant vendre au moins la moitié des 500 CD pressés. « Si on y arrive, on s’offrira une résidence et un concert au 9 Cube. C’est mon objectif. »

« Déroute », 10 €
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« Dans ma mémoire »