Free’Sons la liberté à tout prix

30 mars 2017
Reportages, Talent d'ici

Le collectif blancois accompagne les jeunes artistes locaux

Ils se nomment Swans on the Groove ou Black Theory. Ils forment le premier étage de la fusée artistique du Collectif Free’Sons, un faiseur de talents de musiques amplifiées au Blanc.

Quand tu t’intéresses un tant soit peu aux musiques amplifiées et que tu t’imagines mener à bien des projets artistiques, la conclusion s’impose très vite d’elle même. A un moment donné, il faudra bien pousser les murs du club des jeunes de ton lycée pour plus de liberté. Arnaud Schwarzwaelder, pion au lycée Pasteur du Blanc, était justement l’animateur du club. Fin 2012, avec Romain Philippe, un autre surveillant de l’établissement et la dizaine de lycéens habitués à fréquenter le club, décision est donc prise de lancer une association. Le collectif Free’Sons est né.

Le «1000 Club» de la Gare devient alors son antre et aujourd’hui, Free’Sons compte quelque 25 membres âgés de 12 ans, pour le plus jeune, à «un peu plus vieux» pour ceux qui ont quitté le nid familial afin de poursuivre leurs études à Poitiers, Limoges ou Orléans. Pour le Collectif, ils reviennent heureusement régulièrement, « parce qu’entre les membres, c’est presque fusionnel » admet Arnaud. L’appel des répétitions est toujours le plus fort pour ce melting-pot d’autodidactes, de simples amateurs ou de candidats à une carrière semi-pro qui se sont fédérés autour d’Arnaud, l’incubateur en chef d’une friche artistique sans limites comme le revendique celui qui, après en avoir été le président, est le salarié de l’asso : « Romain Philippe a repris la présidence. Au Collectif, tout se fait en fonction de la demande des jeunes. On ne leur impose rien, c’est ce qui fait que ça fonctionne. Ici, on est là pour accompagner les projets musicaux, je leur fait le technicien son, je suis à leur disposition. On gère le booking, le management d’un groupe. On fait beaucoup de répétitions et des intervenants viennent régulièrement notamment pour maîtriser la composition. C’est d’autant bien vu par la municipalité qu’on donne une occasion aux jeunes de revenir au Blanc… »
Musicien lui-même – « Je jouais avec des potes dans un garage à Châteauroux. Au début de Free’Sons je jouais encore avec les jeunes, mais j’ai arrêté pour ne pas prendre de place dans leurs projets. Ce qui n’empêche pas les bœufs de temps en temps » – Arnaud Schwarzwaelder évolue désormais dans l’ombre de ses protégés. Et plus particulièrement en soutien des deux locomotives du Collectif que sont Swans on the Groove ou Black Theory.

Une année pour enregistrer

Les deux combos sont nés avec l’asso. L’un est porté sur une pop/rock/funk accessible au plus grand nombre. L’autre fait un métal endurcit. Ils se produisent évidemment lors de la soirée annuelle du Collectif (le 29 avril à la salle des fêtes du Blanc) mais aussi sur les scènes du coin. « Le Sésame à Ambrault, la fête de la musique à Châteauroux, dans des festivals… Pour ce printemps, par contre, c’est un peu plus calme. » Non pas qu’Arnaud n’ait pas rempli son rôle de tourneur, mais 2017 rimera
avec sessions d’enregistrement : « Il y en aura trois cette année. Ça fait partie de l’initiation. Comme lorsque j’organise des résidences pour eux au Moulin de la Filature. »

Autant d’actions pour un seul but : « Conserver une totale liberté d’expression. D’où le nom du Collectif… » Free’Sons ouvert à tous – « L’adhésion est à 10 €, c’est ça l’accès à la culture pour tous ! » – entend bien lancer de nouveaux talents. Et pourquoi pas un groupe entièrement féminin (lire ci-contre). L’animateur y travaille : « Ça mûrit tranquillement. Elles n’ont pas encore fait de répétitions spécifiques. Est-ce que ce sera viable ? » Seules les envies de ses membres le diront…

Girl power in progress

Pour Camille, « Free’Sons, c’est le truc qui m’a permis de me dire que je pouvais chanter. Je suis arrivé au début du collectif, je jouais du violon à l’école de musique, juste en face du local de répétition. Mais c’est le chant qui m’intéressait. » Aujourd’hui étudiante en philosophie à Poitiers, Camille n’a pas fait une croix sur une carrière musicale. « J’ai trouvé une association, Belive, un peu dans le même style que Free’Sons. Je suis dans un duo. Mais je consacre surtout du temps aux études. Je continue à répéter à Free’Sons quand je rentre au Blanc. On a l’idée de faire un groupe uniquement de filles avec Marine, Lisa, Marie et Eléa. Des reprises soul, R’n’B. Il faut qu’on trouve une unité. »
Le 29 avril prochain, le girl power de Free’Sons sera lui aussi sur scène pour la soirée du Collectif. Pour un tremplin ?

Collectif Free’Sons
Facebook : Free’sons
Tél. : 06 60 79 63 27
Swans on the Groove : https://www.facebook.com/226041560875431/videos/578434992302751/
Collectif Free’sons :

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