Le festival sans faux col

Diors Bière Festival, deuxième année et déjà le plein succès

par Nicolas Tavarès

Galopin en main, la Jeunesse diorsaise vous propose deux jours de mousses et de fermentation artisanale. Pour amateurs et profanes !

Alix Schuletzki n’ira pas jusqu’à dire qu’il y a deux ans de cela il n’avait encore jamais touché une bière, mais aujourd’hui, il en est devenu un amateur quasi éclairé. Les nuances de saveurs entre une IPA, une bière corsée ou une autre aromatisée aux fruits n’ont plus de secret pour lui. Il se rêverait même brasseur occasionnel pour donner naissance à la bière de son propre festival. «Mais je suis loin d’être biérologue !» Il laisse ça à Cyrille Hubert par exemple, reconnu des spécialistes et qui visita la première édition du Diors bière festival en mai 2018… L’illustre invité aura sans doute suscité quelques vocations. En tout cas, Alix, trésorier de la Jeunesse diorsaise est parvenu avec les membres de toute l’association à installer solidement le rendez-vous dans le monde des festivals de bière. En une seule édition ! «L’an dernier, la météo avait été correcte, nous avions une petite quinzaine de brasseurs et nous avions bien communiqué sur l’événement. Entre nous, on se disait que recevoir entre 1000 et 2000 visiteurs serait déjà pas mal. Viry-Châtillon, gros festival de bière qui se déroulait un mois avant nous, avait accueilli 3500 visiteurs. On en a eu 3000 à Diors !» Une petite fierté pour l’association présidée par Cécile Fillault qui a donc décidé de remettre le couvert cette année. Sans la moindre folie des grandeurs, mais en innovant, comme l’explique Alix : «Nous attendons une vingtaine de brasseurs dont ceux qui étaient déjà là l’an dernier. Ça nous permet d’avoir environ 100 bières différentes à déguster sur le festival. Pour la première édition, 500 litres de bière s’étaient écoulés!»

Marché des producteurs

Un record qui pourrait bien tomber. Parce que le public est attiré par le côté artisanal du rendez-vous et surtout parce que les statistiques nationales démontrent cet intérêt pour des mousses de qualité. «Le marché de la bière artisanale est en croissance de 40%. Il s’ouvre une brasserie quasiment tous les deux jours en France» détaille Alix. La Jeunesse diorsaise surfe donc sur la vague en offrant une manifestation qui n’est surtout pas une beuverie. «À l’entrée, pour 2€, on remet à chaque visiteur un ecocup de 15cl – un galopin – qui permet de déguster dans les stands contre 1,50€ à chaque fois. Ça reste donc raisonnable. Le but du festival, c’est que les visiteurs trouvent la bière qui leur plaît.» Et le trésorier se fait persuasif quant à ceux qui n’ont jamais cédé à la tentation. «Cécile, notre présidente, ne boit jamais de bière. Mais le travail des brasseurs est parfois surprenant. Quelqu’un qui n’aime pas forcément ça, je l’amènerai vers une bière fruitée. On peut être parfois très surpris !»

En une seule édition, la Jeunesse diorsaise s’est parfaitement rodée à l’organisation d’un festival pour esthètes, au point d’enjoliver cette deuxième levée mousseuse. «Le 30 avril au soir, il y aura un concert. Le 1er, le traditionnel marché des producteurs sera à l’entrée du festival. Nous leur avons demandé de proposer du snacking sur place pour les visiteurs.» Derrière la belle énergie déployée par les membres de l’association se cache en fait l’envie d’animer la commune (lire ci-dessous). Et ce coup d’éclat sera évidemment à consommer avec modération. Modération, l’ami de vos dégustations réussies…

Diors Bière Festival
Les 30 avril et 1er mai
Facebook : Diors Bière Festival

La Jeunesse Diorsaise ose

La Jeunesse diorsaise n’est pas association à rester les deux pieds dans le même sabot. Outre le Diors Bière Festival né en 2018, les compères se distinguent tout au long de l’année. Ils ont commencé par organiser une chasse aux oeufs à Pâques. La fête de la musique ne leur a pas échappé, saluée généralement une semaine avant tout le monde. En septembre, ils sont également à la manoeuvre du repas intergénérationnel. On les voit même participer à un Intervillages. Et quand arrive Halloween, alors la Jeunesse diorsaise met la commune à l’heure celte avec le Djorz na nOg (l’éternelle jeunesse dans le texte, photo) festival de musiques amplifiées lancé en 2016. Et tout ça «sans jamais faire appel à la moindre subvention des collectivités !» Une indépendance qui leur permet de tout oser.

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