L’Ovalie s’accroche au pré

Le rugby féminin se développe en France. À Déols, on se bat pour !

par Nicolas Tavarès

Pionnière du ballon ovale dans l’Indre, l’Ovalie déoloise lutte contre vents et marées pour renouveler son effectif.

Le rugby est ainsi fait qu’il a besoin de solides piliers pour asseoir ses bases. Sur le terrain comme en dehors. Au cœur de l’Ovalie déoloise, chacun connaît l’engouement de la famille Cazy pour les joutes rugbystiques en jupon. Amandine, ancienne joueuse est aujourd’hui coprésidente du club avec Julien Mercier. Marine, épouse d’un joueur du Racc, est encore capable d’envolées fulgurantes à travers les défenses adverses. Gilles, le père, reste le technicien maison, la gouaille et la moustache toujours en avant. Pour la deuxième saison, il est accompagné de Lætitia Loiseau. «Gilles m’a forcé à aller faire la formation d’entraîneur», raconte celle qui trouve encore le temps de chausser les crampons, épisodiquement… «Entraîner ce groupe, c’est un peu un défi. C’est surtout parce que je ne sais pas couper avec le rugby et que je ne peux quasiment plus jouer.» Pendant des années, « Titi » Loiseau a vécu les belles heures de l’Ovalie déoloise. Titres régionaux, championnat de France, les nanas de l’OD n’engendraient pas la monotonie. C’était avant que le rugby féminin explose en France.

«La Coupe du monde 2014 a fait beaucoup pour notre sport. Aujourd’hui, on a du rugby féminin à la télé, la fédération progresse en licences et franchement, les gens qui connaissent un peu le rugby ne passent jamais une mauvaise soirée lorsqu’ils regardent du rugby féminin. On peut être dans l’affrontement s’il le faut, mais pas que. Je dirais que ça joue plus avec le cerveau que les garçons !» Lætitia part dans un éclat de rire avant de revenir sur les maux de l’ovale féminin dans l’Indre et plus particulièrement dans l’agglomération castelroussine. «On ne va pas dire que nous sommes dans le creux de la vague puisque nous avons quand même de nouvelles têtes aux entraînements et que nous prenons toutes les filles, même les non sportives. Chacune trouvera sa place sur le terrain ! Mais on est, comme d’autres sports, confrontées à un vivier de filles de 18-25 ans qui partent pour leurs études…» Cette année, l’Ovalie déoloise découvre une nouvelle formule de championnat à 10 contre 10. Au sein de l’élite, le Top 8 féminin a vécu. On parle désormais de Top 16…

Facebook : l’ovalie déoloise club de rugby féminin
Tél. 06 76 69 69 08

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