Mademoiselle chante le swing

Le Charl’Hot Club vient de sortir son premier EP. Et ça n’est pas fini !

C’est à l’oreille que Charlotte Taboyer est devenue musicienne. Aujourd’hui c’est sur un air de swing que son Charl’Hot Club se fait une place au soleil.

Comment décrire le premier opus du Charl’Hot Club ? À l’image de Charlotte Taboyer qui lui a prêté son nom comme un clin d’oeil au fameux Jazz Club de France de Django Renhardt, « Woman Swing » est entraînant, joyeux et surtout sans fard.

À 25 ans, la demoiselle ne s’en laisse pas conter et c’est à coup de pompe (l’autre terme pour évoquer la rythmique) qu’elle s’impose comme « auteure-compositeur-interprète et danseuse à mi-temps » lâche-t-elle dans un éclat de rire.

« Comme l’équitation, que j’ai appris seule à 5 ans avec des jeans troués et des bottes pourries, je n’ai pas suivi d’études musicales. Ma grand-mère m’a offert ma première guitare et comme pour le cheval, encore, j’ai voulu imiter mon père qui jouait avec ses potes. Je n’ai pas appris le solfège. Le jazz manouche, c’est venu en bricolant. »

Pour imiter papa

Charlotte bricole plutôt bien et elle reconnaît avoir profité de la vague déjà surfée par Sanseverino, entre autres, pour se lancer dans le swing manouche « bien que j’écoute aussi du classique ou du rap… » Pour enregistrer son EP de cinq titres sorti en décembre, la demoiselle a aussi su s’entourer : Jean-Charles Bavouzet à la contrebasse, Joël Valade à la guitare et au banjo et Jean-Luc Ploquin au washboard et à la batterie l’accompagnent sur le CD autoproduit.

« Jean-Charles, c’est mon guide », lâche Charlotte. La suite ?« Je ne me suis pas encore projetée, mais j’aimerai bien sortir un CD 12 titres. Il faut également que l’on réalise un second clip (le 1er clip du Charl’Hot Club). Je veux rester dans le côté roots et m’ouvrir à l’électro-swing par exemple » avoue l’animatrice guitare dans une grande surface culturelle. « Et puis il va y avoir des concerts pour se faire connaître. » Le 9 Cube vient de lui ouvrir ses portes (l’album photos). En octobre prochain, le festival de guitare d’Issoudun pourrait également la recevoir. Le Charl’Hot Club est lancé.