Nicolas Pires, diabolistiquement vôtre


Nicolas Pirès diabolisteLe Castelroussin se distingue dans « La France a un incroyable talent ».

Art majeur en Orient, le diabolo est la passion de Nicolas Pirès. Le Castelroussin se promène à travers le monde pour en maîtriser les spécificités. Le voilà sur le plateau de M6, en prime time, pour se faire sa place dans « La France a un incroyable talent ».

Nico Pirès a déjà atteint son objectif. Lorsqu’il s’est inscrit au casting de « La France a un incroyable talent », parmi 150 autres candidats, le diaboliste castelroussin n’avait d’autre ambition que d’acquérir un peu plus d’expérience. « C’est en tout cas ce que je leur ai dit lors de mon premier passage. Ça offrait de la visibilité au diabolo et ça m’allait comme ça. »

Deux apparitions en prime time plus tard, Nicolas tentait d’arracher son billet pour la finale.

Son aisance baguette en mains avait jusque là convaincu le jury composé de Gilbert Rozon, créateur du festival Juste pour Rire de Montréal, la chanteuse Hélène Ségara, le magicien Eric Antoine et le chorégraphe Kamel Ouali. « J’ai obtenu quatre oui et Gilbert Rozon s’est même levé… » en rit encore Nico en se souvenant du premier enregistrement. De ses contacts avec la production qui l’a tenu informé des diffusions de sa prestation. A l’heure où vous lirez ces lignes, le diaboliste se sera peut-être offert une prolongation et plus encore qu’un numéro à l’antenne et son passage devant le jury.

Auditionné au Cirque du Soleil

« Arriver jusqu’au direct, c’était la garantie de présenter deux fois mon numéro. Pour le reste, je n’attends rien. Les gens de l’émission sont super sympas. Eric Antoine, avec qui j’ai beaucoup échangé, est un mec génial et l’émission telle qu’on la voit désormais n’est plus dans la téléréalité… »

Une bonne chose pour le diaboliste qui vient donc de donner un nouvel élan à sa carrière artistique en s’ouvrant les portes de la finale. Un événement qui s’est déroulé le mardi 8 décembre et dans lequel Nico Pirès n’a pas convaincu assez de téléspectateurs puisqu’il a terminé au septième rang malgré une excellente prestation. Comme s’il était écrit que 2015 est son année. Au cœur de l’hiver, il participait aux auditions du Cirque du Soleil, assurait la promotion de son film « The planet diabolo project » mûri pendant 3 ans en Chine, à Taïwan, en Malaisie, en Australie ou au Brésil au contact des plus grands spécialistes du genre. A la fin de l’été et le dernier stage éducatif qu’il organisait pour une dizaine d’adolescents de la ville, Nico Pirès partait s’installer à Toulouse.

Toulouse l’autre tremplin

Nico Pirès prend « La France a un incroyable talent » comme une parenthèse dans sa vie. Il n’a d’ailleurs pas attendu les directs de novembre et décembre pour ouvrir une nouvelle page de son histoire. En septembre, le Castelroussin s’est installé à Toulouse et depuis le 15 octobre, il monte sur les planches du Moulin des Roches, un cabaret dans lequel il se produit les jeudis, vendredis et samedis soir. La suite ? « Je voudrais préparer un vrai spectacle d’une heure trente autour d’une histoire. Le projet ultime ! »

Ils sont désormais loin, ses premiers pas de diaboliste à 9 ans. « C’était un jeu de vacances, rien de plus ». Loin, aussi, cette rencontre avec un artiste des rues à Barcelone. Le déclic en fait pour Nico qui passera pourtant par une école de commerce à Angers puis un séjour Erasmus au Portugal en 2007 avant de bifurquer vers le diabolo.

« C’est à Lisbonne que j’ai fait ma première vidéo. Au printemps 2009, j’ai envoyé mes vidéos et mon CV à Disney France. Ils m’ont proposé d’aller à Disneyland Hong Kong. D’abord en solo, puis en duo. Ça a été mon école ! Le diabolo, j’ai toujours su que c’était la chose la plus forte pour moi; celle qui me permettait d’exprimer des émotions. C’est une chance incroyable d’avoir une passion. En être habité est génial. » Nico Pirès a conscience qu’un passage par la case M6 va le tirer d’un certain anonymat. « Personnellement, je gère plutôt bien l’événement. Mais j’ai bossé là-dessus tout l’été en insistant sur l’approche mentale avec des séances d’hypnose. J’ai beaucoup lu aussi. »

Un cycle se termineNicolas Pirès affiche Berry province

« En fait, tout ça, je l’ai fait à un moment où j’étais prêt à le faire. Je suis passé par la scène d’Equinoxe, les stages avec les gamins, j’ai travaillé avec le conservatoire de musique, avec Mylène Riou, aux 36 Manières, au Before Darc grâce à Christophe Dutaut. Maintenant un cycle se termine. Le moment est venu de faire sortir le diabolo d’un effet de mode. Il peut aussi apporter la coordination, structurer le corps et l’esprit… »

Et si pour y parvenir, il fallait en passer par une victoire dans « La France a un incroyable talent », Nico Pires se disait prêt à sauter le pas. Parce qu’ainsi est tracée sa voie.


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