Le Panse tout feu, tout flamme

Portrait d’un énergique petit bout de femme qui a quitté le nid castelroussin

Bénédicte Le Panse partage son temps entre son organisme de formation aux activités de la forme, son cabinet de rééquilibrage alimentaire et ses entraînements de force athlétique.

« Effets ergogéniques, métaboliques et osseux d’une prise chronique et aiguë de Salbutamol chez le sujet sain ». Débuté ainsi, le portrait de Bénédicte Le Panse vous laisse pour le moins dubitatif. La Castelroussine part dans un éclat de rire à l’évocation du sujet de sa thèse, réalisée en 2006 juste avant de décrocher son doctorat en physiologie : « Comme j’étais sur la liste des sportifs de haut niveau du ministère de la jeunesse et des sports (elle pratique la force athlétique, ndlr), je me suis tournée vers 20 sportifs du dimanche et 20 non sportifs… Quelles qu’elles soient, mes études ont toujours eu un lien avec le sport ! »

Le sport est même un art de vivre pour ce petit format (1,54m pour 47kg) qui ne tient pas en place. « Parfois, il faut se calmer. Je vis un peu trop speed ! » Installée à Reims depuis maintenant 9 ans et son départ de l’Indre, Bénédicte dévoile un CV impossible à résumer. Un éclat de rire, encore, avant de se pencher sur ses occupations, donc : « Cinquante pour cent de mon temps est consacré au conseil physiologique dans mon cabinet de rééquilibrage alimentaire; cinquante à la formation des futurs éducateurs sportifs diplômés d’État dans les activités de la forme avec mes deux organismes ouverts à Paris, la « Le Panse Academy » et la « Le Panse formation ». » Le reste du temps ? Bénédicte est chroniqueuse, une fois par mois, sur France 3 Champagne au côté de Valérie Alexandre (ci-contre) ou auteure d’un ouvrage sur le rééquilibrage alimentaire. Elle en prépare un deuxième sur les formations au Brevet professionnel de la jeunesse, de l’éducation populaire et du sport (BPJeps) « que j’aurais voulu écrire avec Jean Ferré (ancien conseiller technique et pédagogique supérieur, ndlr) qui reste ma référence. C’est lui qui m’a donné envie de faire de la physiologie ! ». Il y a aussi la Bénédicte Le Panse marraine d’équipe de France de bobsleigh.

On la retrouve également dans les coulisses de l’équipe de France de judo pour une étude intitulée « Influence de la méthode Le Panse sur la densité minérale osseuse chez le judoka de haut niveau ». Il paraît que Teddy Riner, concerné par la chose, a beaucoup apprécié ! Entre son départ de Châteauroux où elle portait les couleurs du Cercle haltérophile et aujourd’hui, Bénédicte Le Panse a également était maître de conférence à l’Université d’Orléans ou ambassadrice de la région Champagne-Ardennes avec un certain Yoann Diniz, Rémois comme elle. Elle s’est même offert une victoire dans le jeu télévisé « La Carte au Trésor » en 2006. Et évidemment elle est une compétitrice émérite : 23 fois championne de France de force athlétique, 10 fois vice-championne d’Europe, 2 fois vice-championne du monde (championne planétaire en développé couché en 2000, et squat en 2009). Performances majeures auxquelles il convient d’ajouter 33 sélections internationales.

Carnet d’adresses bien rempli

« La force athlétique n’est pas discipline olympique, nous avons droit aux Jeux Mondiaux où l’on retrouve le karaté, le parachutisme ou l’escalade. J’y ai participé deux fois, à Taïwan en 2008 et en Colombie en 2013. À chaque fois j’ai terminé 8e. » À 39 ans, elle regrette seulement que la relève tarde à arriver. Mais elle l’avoue, dans un emploi du temps pour le moins chargé, c’est le rééquilibrage alimentaire qui accapare le plus son esprit. « Tout est parti de mes études, des recherches effectuées à ce moment là… » Sans publicité mais en tablant sur un bon relationnel, son cabinet a attiré de plus en plus de monde, politiciens et autres célébrités. Parmi eux, Valérie Trierweiler, les comédiens Valérie Karsenti, Frédéric Bouraly (Scènes de Ménages) ou Karim Adda (Caméra Café). Dans les mois qui viennent, une antenne de « Le Panse formation » devrait s’ouvrir dans l’agglomération castelroussine.

Ce sera après un colloque en Russie où elle interviendra pour présenter « l’influence de la méthode Le Panse sur le physique et le psychologique »… Se poser ? Pourquoi faire. D’ailleurs le portrait de Bénédicte ne serait pas complet si on ne précisait pas qu’elle soulève toujours la fonte quotidiennement à Paris ou à Reims.

 

Les Jeux de la marraine


Entraîneur et compagnon de Bénédicte Le Panse dans la vie de tous les jours, David Baechler est également pousseur du second bobsleigh de l’équipe de France actuellement en lice pour se qualifier pour les prochains Jeux Olympiques d’hiver à Pyeongchang (Corée du Sud). Bénédicte est la marraine de cette équipe (ci-dessous) surnommée les Rasta Rocket et composée d’un sprinter, d’un footballeur US, d’un lanceur de disque et d’un haltérophile, donc. Particularité du bob tricolore, il est licencié à… Reims, région champenoise bien connue pour ses montagnes et ses pistes d’entraînement. « Je serai avec eux en Corée. Au quotidien, mon job, c’est de m’occuper de leur faire prendre du poids, d’équilibrer les masses (rire) pour qu’ils soient au top dans leur nouveau bob allemand. Un bob très léger… »

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