Une certaine idée de la chanson

À la Pentecôte, Festiv’En Marche se fait l’écho des beaux textes

par Nicolas Tavarès

Le festival de la chanson à texte se déroulera cette année du 6 au 10 juin. Découverte d’un festival quasi unique en son genre avec Éric Laurent, son créateur.

«J’ai toujours été passionné par les chansons à texte. Pourquoi ? Je ne sais pas. Peut-être parce que lorsque j’étais ado, c’est du Barbara, du Brassens ou du Ferré qui tournaient sur la platine. C’est une bonne intoxication non ?» La chanson revendicative, engagée, Éric Laurent en a fait son métier. Installé à Saint-Benoît-du-Sault depuis 1992, il a fait de Mouhet une place forte du genre avec « Festiv’en Marche », son festival lancé en 2011. Un jeune rendez-vous qui s’est pourtant vite taillé la part du lion : «En France, il n’y a pas de lieux de diffusion ou si peu pour ce type de chanson belle et rebelle.» L’histoire de « Festiv’en Marche » doit d’abord à une rencontre. Décisive. «Il se trouve qu’à Mouhet vit l’oncle de la dernière compagne d’Allain Leprest. Il y venait deux trois fois par an. L’oncle est venu me voir à un concert et nous avons envisagé faire venir Allain pour un concert à Mouhet. C’est parti comme ça. Le concert a été mémorable. Un mois avant il avait joué à l’Asphodèle, au Poinçonnet, mais à Mouhet il était venu avec sa pianiste. Nous avons vécu quelque chose de tellement fort qu’Allain Leprest m’a encouragé à continuer, à créer un festival. Il m’a ouvert son carnet d’adresses…»

Neuf éditions plus tard, Mouhet est devenu cette citadelle imprenable qui a bâti son succès sur sa programmation – «Toujours un « dinosaure » que je ne pourrai plus programmer dans dix ans et une scène actuelle comme Melissmell l’an dernier (photo) ou Volo et son nouveau spectacle cette année» – et surtout un concours unique en son genre. «Nous l’avons lancé en ouverture du festival parce que s’il existe des centaines de concours sur la voix en France, il n’y en a même pas une dizaine pour la chanson à texte», s’étonnerait presque Éric Laurent. En 2014, un certain Gauvain Sers s’y est imposé. Depuis le lien est indéfectible entre le barde creusois et le festival. «Il fait partie de notre comité d’écoute. Depuis, avec tout ce qui lui est arrivé, il y a évidemment une affection particulière. On l’a soutenu pendant deux ans et le 6 juin, il parrainera la finale de ce concours ouvert à tous, sans limite d’âge, mais à partir de 18 ans. D’abord ouvert à la seule Région Centre, il l’est maintenant à toute la France et même la francophonie.» Un incontournable en somme…

Festiv’en Marche à Mouhet du 6 au 10 juin (voir agenda)
www.festiv-en-marche.com

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