Charl’Hot Club raide Ding

Deuxième album en approche pour la swingueuse berrichonne

par Nicolas Tavarès

Trois ans après un premier opus qui l’a installée dans le paysage musical indrien, Charlotte Taboyer est de retour en studio.

Il s’appellera « Ding, ding », comme le titre phare du nouvel album à paraître au coeur du printemps. Pour l’heure, Charl’Hot Club – le nom de scène de Charlotte Taboyer -, mène sa réflexion : «Ce deuxième album sera fait uniquement de compositions, dix en tout. Mais je ne sais pas lesquelles choisir, j’en ai une trentaine déjà prêtes !» Soit autant que le nombre de reprises dont elle dispose également dans son répertoire de concerts… Le choix est donc cornélien pour celle qui partait sur un projet électro swing avant de se recentrer sur une galette acoustique.

À 28 ans et trois ans après « Woman Swing », Charl’Hot Club a enfin trouvé le temps d’entrer en studio. «L’année dernière, j’ai fait 43 dates, une trentaine rien que pendant l’été. Et j’ai déjà des dates pour février, mais aujourd’hui, j’ai décidé de prendre mon temps pour enregistrer.» Pour se poser devant un micro, la chanteuse-guitariste, tenante d’un swing emballant qu’elle dévoile accompagnée de Jean-Charles Bavouzet et Franck Choron, a dû traîner ses guêtres jusqu’en région parisienne. C’est à la capitale qu’elle a en effet rencontré l’homme providentiel : Franz Goeth. Le guitariste, vu sur scène dans l’ombre de Sting, James Brown ou Patricia Kaas, a rénové un corps de ferme à Pouligny-Saint-Martin pour le transformer en studio d’enregistrement.

Sortir de l’Indre

«Ça s’appelle Green House Farm & Studio. C’est un endroit très roots. On est loin des plaques de mousse que l’on trouve habituellement dans les studios et c’est un univers qui me convient parfaitement. Cet album doit me permettre de disposer d’un beau produit pour la fin de mes concerts ou pour me faire connaître auprès des organisateurs de festivals. « Woman Swing » avait été tiré à 350 exemplaires. Sorti en décembre 2015, je l’avais épuisé en juillet suivant. Cette fois, je m’interroge pour en sortir 500, mais au moment de la souscription que j’ai lancée, on m’a aussi demandé de le proposer sur clé USB.» Guère attirée par tout ce qui touche au numérique, Charlotte cogite. Encore. Toujours…

D’autant que la parenthèse studio ne l’empêchera pas de retrouver la scène, les scènes plutôt. Ces derniers mois, Charl’Hot Club apparue en solo, en duo ou en trio mais toujours avec de vrais instruments, a enchaîné des prestations aussi diverses que des déambulations dans les rues, salles traditionnelles, guinguettes et même plage comme aux « Javanaises » à Loches. Désormais Charlotte veut continuer à exporter son talent hors des frontières de l’Indre. Swing, jazz et blues sont toujours au menu «mais je garde toujours en tête l’idée de mener un projet électro swing. Et pour mes 30 ans, je rêve de jouer avec un big band.» Ding, raide ding !

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