FredObert pour le plaisir

Tenant d’une chanson française épurée, Fred Daubert a sorti son 2e CD


Musicien depuis vingt ans, Fred Daubert, assistant social à la ville, devient le leader de FredObert à la scène. 

11-SMGO-FredObertEt dire qu’il se contentait d’écrire dans son coin il y a encore quatre ans. « C’était pour mettre ça au propre et en faire une expérience de plaisir. Et puis Yannick Cluseau, avec qui j’ai enregistré le premier CD, m’a proposé de chanter en public au Before Darc… »

Ce soir de la mi-août 2013, l’homme au petit chapeau de paille n’en mène pas large. « Sur les bords de l’Arnon » vient de sortir ; il lui faut maintenant passer à l’épreuve de la scène face à public qui ne sait rien de lui ou si peu. Il interprète notamment « L’impasse Florimont », un hommage à Brassens, qui ne laisse pas place au hasard. L’homme a un joli timbre de voix, se montre finalement à l’aise en dépit d’un trac assumé et multiplie les accords avec une humilité non feinte. Peut-être parce que la chanson, Fred n’a pas l’intention d’y faire carrière.

Le soutien de pros de la musique

« J’ai 41 ans et je suis assistant social à Bourges. La musique, c’est un à-côté qui prend certes de la place, mais je n’ai aucun plan. Évidemment, si un jour Eric Bellet venait me voir et me demander de passer à Darc, je serais très fier, mais ce n’est pas du tout ma stratégie. » Parce que Joël Valade (guitare) et Benoît Caillaut (contrebasse) – pros de la musique – l’ont rejoint sur « Le Blues du Berry », sa deuxième galette, Fred Daubert reste toutefois attentif au sort des intermittents du spectacle. Et dans la conversation, il insiste sur le fait que FredObert est désormais un trio, parfois un quatuor quand Yannick Cluseau s’installe à la batterie. « Grâce à leur soutien, j’ai pu me faire un plan sympa. » Un « Blues du Berry » dans lequel on passe allègrement des rythmes reggae (La véritable histoire de Noé) au jazz manouche (La grange à Mimile), le tout lié par quelques textes qui engendrent une joyeuse nostalgie (Le Cabaret, Chez Mémé).

Depuis sa première scène, d’autres ont suivi. Des concerts privés pour ceux qui l’ont aidé à fabriquer « Le Blues du Berry » sur Kiss Kiss Bank Bank, des petits festoches dans la région, des bistrots ou des restaurants. Et puis surtout les 500 CD gravés se vendent plutôt bien. Preuve que la chanson française bien léchée à encore de belles heures devant elle.

« Le Blues du Berry »
à l’achat en concert et sur
http://www.fredobert.fr

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