Artisia, retour en grâce

La jeune compagnie castelroussine se veut pluriculturelle

par Nicolas Tavarès

Le Crobamaton from MAP 36 on Vimeo.

Mise à l’arrêt par le confinement, Artisia renoue enfin avec ses activités. Entre théâtre, lecture et mystérieuse création artistique.

À l’heure où vous lirez ces quelques lignes, la Compagnie Artisia aura repris le cours de son histoire avec deux représentations du « Stabat Mater Furiosa » sur la scène de la salle Edith-Piaf à Châteauroux (2 et 3 octobre). «Nous devions la jouer les 14 et 15 mars derniers. Tout était chargé dans le camion. Des programmateurs devaient venir. Et puis le confinement a commencé, se souvient Aurélie Labrune, présidente d’Artisia. Ça a été un moment très compliqué, mais l’association est bien là et nous voulons reprendre là où tout s’est arrêté !» Surtout, Artisia va tout faire pour se faire connaître. Car la compagnie professionnelle est jeune (2017) en même temps qu’elle est une association pluriculturelle forte d’une vingtaine de membres. Aurélie Labrune ne le cache pas : Artisia, émanation de la Compagnie du Loup Garou, n’a pas encore franchi le cap de la notoriété. «Par philosophie, nous ne sommes pas trop dans la démarche des réseaux sociaux, confesse-t-elle. Mais c’est un passage obligé alors on s’y met peu à peu afin de mettre en avant notre message : celui d’une compagnie qui veut défendre l’art sous toutes ses formes et sans jugement.»

L’étrange Crobamaton

Le « Stabat Mater Furiosa », sous la lumière d’automne, est un monologue poétique écrit pour le théâtre par Jean-Pierre Simeon et mis en scène par Gilles Charmot, directeur artistique de la compagnie. Aurélie Labrune porte la pièce sur ses seules épaules, performance qui traduit sa passion pour les planches : «Je viens du théâtre amateur, je suis une comédienne de troupe et j’avais envie d’en faire plus. La pièce peut avoir un aspect compliqué, mais elle est très accessible. C’est un cri de colère contre l’homme de guerre…» On la sent habitée par le « Stabat », Aurélie l’est tout autant pour évoquer les multiples visages d’Artisia.

Le théâtre, donc, mais aussi les lectures de Pascale Chatiron – «en médiathèques, avec Escapages, et celles que nous souhaitons développer sous forme de déambulations en pleine nature» -, les improvisations collectives, également, et le surprenant Crobamaton. «Sur le principe du photomaton, il s’agit d’une prestation artistique type entresort qui tourne au niveau national.» On doit cette création à Thomas Agnellet et Léonie Charmot, peintres issus de la grande école Pivaut. En dire plus sur le Crobamaton lui retirerait tout son mystère. Le mieux sera de visiter les allées de l’Envolée des Livres le 14 novembre prochain pour mieux comprendre. Vous y croiserez d’autres membres d’une compagnie qui n’a maintenant plus de secrets pour vous.

Artisia
Site : www.compagnieartisia.com
Facebook : Compagnie Artisia

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