Grange Go, l’empreinte du vivant

Le festival de l’association Maki Go est de retour à Faverolles-en-Berry

par Nicolas Tavarès

Depuis 2018, les membres de Maki Go, réseau international de protection du vivant basé à Lannion (Côtes-d’Armor), ont pris l’habitude de gagner l’Indre et plus précisément Faverolles-en-Berry où les attend un bout de terrain boisé appartenant à Tom. Il est l’un des bénévoles de l’association et l’espace d’un week-end de Pentecôte, il devient l’hôte du Grange’Go Conservation. Un temps fort pour Alexandre Berlioz et Nathanaël Branco, les co créateurs de Maki Go qui accueillent quelques centaines de festivaliers sensibilisés à la défense de la faune, de la flore et plus globalement aux causes environnementales.

Le Grange’Go Conservation, un festival qui prône l’échange et le partage, bref qui créé du lien autour de la protection du vivant, animal ou végétal mais pas que, comme l’expliquent Lôann et Alban venus, début avril, évoquer l’arrivée prochaine du festival (26 au 28 mai). À un peu plus d’un mois du rendez-vous, ils s’attelaient alors à mettre en état le terrain de Faverolles-en-Berry où de leur avis, «nous avons trouvé des oreilles attentives et un peu intriguées». Trois jours durant, comme d’autres bénévoles, Lôann et Alban seront parmi les petites mains du Grange’Go. «Nous fonctionnons par commissions. Le festival est porté par des bénévoles qui évoluent pour beaucoup dans l’événementiel. Mais tout le monde est le bienvenu. Qui que tu sois, d’où que tu viennes, tes compétences seront toujours utiles.»

Résolument punk-rock

Pour Alban et Lôann, il s’agissait aussi d’insister sur la philosophie de l’événement. «Le Grange’Go est évidemment un temps festif, mais c’est également une mise en action, puisqu’il nous permet de récolter des fonds pour financer les missions de terrain que nous menons dans le monde.» Protection de la forêt de Kikele (Bénin), refuge de Yakusinchi (Équateur) pour les animaux sauvages, soutien aux initiatives d’amélioration des conditions de vie des éléphants captifs dans le Chitwan (Népal), défense de la biodiversité et en particulier des primates au Congo…

Maki Go est particulièrement actif et ce n’est là qu’une petite partie de ses missions. Il lui faut donc trouver des subsides et le Grange’Go est fait pour ça. Portée par les trois piliers de l’association : «Apprendre, Respecter, Agir», la manifestation indrienne se décline notamment en conférences : «Elles sont essentielles pour ce qu’elles amènent de la pédagogie vis-à-vis de nos missions. Le Festival est dédié à la discussion. Elle peut parfois être agitée, mais cela reste toujours cordial. Les conférences du Grange’Go ont toujours eu leur lot d’interaction.»

En marge de ces échanges, Maki Go présente un village associatif. Cette année, Sauve qui plume, L214 éthique et animaux, la fondation LE PAL et la ferme Permabocage y tiendront un stand. «À cette partie sensibilisation s’ajoute bien sûr des moments de divertissement, notamment de concerts» détaillent les membres de l’association.Outre la scène sound system, le Grange’Go aura une programmation résolument punk-rock avec les Bretons de Crugnudu, Lokeïra et Cigany Mohawk. «Nous allons également proposer du théâtre pour laisser libre cours à d’autres formes artistiques» précisent encore les organisateurs.Pour en savoir plus sur Maki Go, ses missions et ses besoins, profitez du Grange’Go Conservation, il est fait aussi pour cela.

Grange’Go Conservation
26 au 28 mai, les Boileaux à Faverolles
www.grangego-conservation.webnode.fr

Zoom sur Boucherie centre d’art performatif à Migné


Ouvert au coeur de l’été 2021, Boucherie, Centre d’art performatif, titille la fibre culturelle des habitants de Migné. Les bases du projet mené par Bonnie Tchien Hwen Ying avaient été jetées dès 2014 avec la tenue de « Chantons aux Vaches », des résidences d’artistes pendant lesquelles, quinze jours durant, les artistes performers proposent des formes de nouvelles interactions avec le vivant. Mais en 2021, l’ancienne boucherie du village est donc devenue Boucherie, centre d’art performatif. Il a pignon sur rue, vise à favoriser et promouvoir la recherche artistique à travers des événements collaboratifs entre artistes, artisans et acteurs du territoire brennou. La saison de Boucherie bat actuellement son plein. « Mignonne… Allons voir si la rose », le « Salon de la nouvelle gastronomie performative et artistique internationale », « PopUp 100% en Brenne » ou « Poétique pour la paix et la liberté » ont été mises en lumière. « L’impossibilité des possibles », exposition-réflexion sur les problématiques climatiques est à découvrir jusqu’au 15 juillet et Boucherie se prépare à présenter « Jazz en cuisine, le concert » (17 juin). Quand l’art contemporain s’invite en milieu rural, c’est déroutant autant que fascinant

Rechercher
X