Des bons plans bio dans l’Indre

En vente directe ou en boutique, le circuit court et bio fait son chemin

par Nicolas Tavarès

De la Ferme du Plessis Doré à Poulaines à celle du Tripet sur la place Monestier en passant par le Local Bio à Neuvy-Saint-Sépulchre, itinéraire du bio dans le département.

Les circuits courts, Carré Barré en a déjà parlé. Cette fois, nous sillonnons l’Indre en quête de bons plans bios. Direction Poulaines et la ferme du Plessis Doré. Là, Marie-Thérèse Jambut et Didier Auger vous attendent au coeur de leur exploitation. La conversion vers le bio est en cours depuis 2015. Prétendre au label répond évidemment à un cahier des charges. «Le plus important pour le bio, c’est de produire sans pesticides et sans engrais. Nous faisons donc le choix de produire 100% de l’alimentation des animaux» détaille Didier. Élevés dans une ambiance saine, vaches, génisses, veaux, truies, jeunes porcs, chèvres et chevreaux sont regroupés sous un même toit. Rare. France Musique est même diffusée dans les haut-parleurs tout au long de la journée… «Notre production est vendue sur site» raconte Didier Auger en caressant une génisse. Marie-Thérèse partage avec lui la gestion de la ferme. «Didier s’occupe de la production d’aliments et nous sommes tous les deux au soin des bêtes. Dans mon laboratoire, je cuisine nos plats préparés en bocaux et je réponds aux commandes de colis. Notre clientèle est essentiellement locale, mais je livre à Châteauroux, Vierzon, Saint-Aignan, Buzançais ou Châtillon.»

80 km plus au sud, bienvenue à Neuvy-Saint-Sépulchre où vous attend « Le Local Bio » (émission Carnet de Campagne sur France Inter et France Bleu Berry en écoute) ouvert en avril dernier par un groupement de paysans du Boischaut Sud rassemblés en Société coopérative d’intérêt collectif et qui, comme son nom l’indique, propose une production du coin. Creusois et Indriens, ils se sont appuyés sur une charte éthique (ici). Très vite, les clients ont afflué. «Nous avons deux types de clientèle. L’une faite de personnes âgées, l’autre plus militante !» annonce Charlotte, l’une des associées de la SCIC. Elle en souligne la réussite, au bout de six mois d’existence seulement. Installée dans l’ancienne caserne des pompiers, la coopérative s’est adjoint les services d’un boucher et d’une employée à mi-temps, seules touches non paysannes de l’endroit. Elle propose viandes de boeuf ou d’agneau, légumes, farines, pâtes, conserve de légumes, confitures, jus de pomme ou de poire, vins, bières, etc, ainsi qu’une partie artisanat en développement. «Aujourd’hui, une dizaine de fermes sont associées au projet et assurent les permanences. Avoir un paysan en face de lui est important pour le client.» Un gage de qualité que partagent nos bons plans du moment. Alors n’hésitez surtout pas à les contacter. Bon accueil garanti !

La Ferme du Plessis Doré à Poulaines
Tél. 07 82 10 59 29

La Ferme du Tripet à Lourdoueix-Saint-Michel
Tél. 06 88 90 93 02

Le Local Bio à Neuvy-Saint-Sépulchre
Tél. 02 54 48 04 35

«J’amène le cochon à la ville !»

Dans une autre vie, Jean Gaurin fut poissonnier. En 1999, ce sont des animaux d’un tout autre calibre, porcs et ovins, qu’il s’est toutefois mis à élever dans sa Ferme bio du Tripet. «Je ne complémente pas la nourriture de mes bêtes. Elles mangent de l’herbe, du lait, des céréales, du foin, aussi, l’hiver…» Son fournisseur, auvergnat, fait dans le bio depuis trois générations. Installé à Lourdoueix-Saint- Michel, Jean passe ses débuts de semaine à élever ses bêtes qu’il prépare ensuite le jeudi avant de s’attaquer à la vente directe. Depuis un an, tous les vendredis matin, il vend rillettes, palette en gelée, jambon à l’os ou pâté de tête, quelques unes de ses spécialités, sur la place Monestier à Châteauroux. Le samedi, il se partage entre Argenton et La Châtre. «J’amène le cochon à la ville, plaisante-t-il. Ma clientèle vient chercher une qualité gustative respectueuse de l’environnement. En vente directe, j’ai immédiatement la réaction du client…» Elle n’est jamais négative !

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