Élodie donne de la voix
De ses cours de chant déolois à EL et Elya, ses projets artistiques…
par Nicolas Tavarès
Professeure de chant à l’Espace Art & Culture de Déols, Élodie Chelot s’épanouit également avec deux projets musicaux.
«Le chant soigne les maux et fait passer les mots. La voix est intimiste, elle nous accompagne toute notre vie.» Voilà douze ans qu’Élodie Chelot donne des cours de chant à l’Espace Art & Culture de Déols. La première fois qu’elle y est venue, c’était avec Duo Tamba, projet guitare/voix qu’elle partageait alors avec Yannick Cluseau. Depuis, la native d’Argenton distille ses précieux conseils empreints de bienveillance. «Très jeune, j’ai eu envie d’en faire mon métier. J’avais cet instinct d’échange.» Douze ans, donc, qu’Élodie initie ses élèves à la découverte de leur voix, qu’elle les suit dans un travail personnel, corporel, sur la respiration et la confiance en soi.
«Je ne pousse pas les élèves sur scène, je les accompagne sans mettre de barrières. Il y a avant tout un côté ludique et humain. Comme on teste un look, on se teste aussi bien sur du rock ou de la chanson française pour trouver sa voie…» Enfant de la balle – Michel, le papa, animait les bals musette du coin avec son orchestre et lui a offert sa première scène – Élodie a d’abord goûté au piano avant de se laisser porter par le chant. En 2018, elle s’essaye à « N’oubliez pas les paroles », brève apparition dont elle tire «une bonne expérience.» Et d’avouer : «Si un jour je rencontrais le succès, j’aurais quand même du mal à lâcher l’enseignement.» Il lui tient à coeur, mais ne l’empêche pas de s’aventurer vers d’autres projets beaucoup plus personnels.
Deux, en fait, qu’elle mène en parallèle. Il y a l’évolutif EL, entre chanson française, jazz et pop, présenté seule ou accompagnée de Pierre-Augustin Galinier (guitare), Séverin Valière (basse) qui lui propose ses compositions, et de Yacha Boeswillwald (percussions). Avec Elya, elle bascule dans un autre registre, celui de la world music où le duo qu’elle forme avec Yacha et ses handpans, instrument de percussions aux sonorités apaisantes, vous emmène vers des contrées lointaines. «Nous composons nous-mêmes les musiques et souhaitons faire connaître au mieux cet instrument entouré de mystère. Et éventuellement, par la suite, proposer des stages de handpan mélangé au chant» explique l’artiste bien trop rare sur les scènes indriennes. EL ou Elya gagnerait tellement à donner de la voix face au public d’ici.
Elodie Chelot
Tél. : 06 61 67 72 93
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