Juste de passage aux Jeux

Le karaté vivra un seul été olympique. Pas simple pour le comité indrien

par Nicolas Tavarès

Être discipline olympique, c’est souvent la garantie de retombées auprès du grand public. Pas pour le karaté. Explications avec Rolland Broc.

À moins d’un improbable coup de force politico-diplomatique, le karaté français devra profiter du seul mois d’août pour briller d’un or olympique. Inscrit au programme des Jeux de Tokyo, la discipline sait déjà qu’elle restera à la porte pour ceux de Paris, quatre ans plus tard. Rolland Broc, président du comité de l’Indre et du KC Châteauroux, en est navré, mais c’est ainsi. La fédération internationale n’a pas pesé lourd dans les débats et sortira donc du giron olympique quand la flamme s’éteindra au Japon. «Évidemment que c’est ennuyeux pour nous. On comptait sur les Jeux, dans la durée, pour profiter des retombées. Regardez le judo, ça lui réussit plutôt bien. Déjà qu’au niveau national nous n’avons pas une énorme couverture médiatique. On fera avec, c’est comme ça mais l’idéal serait d’avoir quelques médailles quand même.» Atteint, le président du comité de l’Indre, mais certainement pas abattu. Certes, le karaté du cru et ses 742 licenciés pour 13 clubs sont loin du millier de pratiquants atteint il y a quelques années. Mais les initiatives ne manquent pas pour se développer à l’image de la Coupe Daniel-Auclert (8 mars) qui rassemble sur une journée la relève de l’Indre.

Une coupe pour débutants

«Le matin, nous réunissons les enfants des clubs pour un stage et l’après-midi, c’est la Coupe réservée aux débutants n’ayant encore jamais combattu en compétition.» Bousculade en perspective sur le tapis de la salle…Auclert à Châteauroux. C’est, il est vrai, le meilleur moyen de fidéliser la jeune garde : «Le comité organise beaucoup de stages de regroupement, de préférence dans les petits clubs afin de les aider à faire venir de nouveaux licenciés» explique Rolland Broc. Les clubs, eux, ont toute latitude pour proposer des animations encadrées par de grands champions. À l’automne, le Shoryu36 d’Ardentes avait ainsi fait parler de lui avec Jérôme Le Banner. Le KCC, pour sa part, a reçu le maître japonais Zeneï Oshiro, 8e dan, le mois dernier. «Et puis nous travaillons à monter une équipe départementale pour participer à la Coupe internationale du Luxembourg en septembre» révèle le président. À défaut d’avoir un lointain avenir olympique, le karaté indrien ne dépose donc pas les armes.

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