La deuxième vie des fringues

Bons plans pour garnir sa garde-robe avec des vêtements de seconde main

par Julie Lefèvre et Nicolas Tavarès

Les ventes au kilo ou vide-dressing vintage se multiplient. Voici une nouvelle série de bons plans pour se vêtir chic et pas cher.

C’était un soir de vente au kilo dans un mini festival de rock. L’homme venait de dénicher une veste de sport des années 90 aux couleurs un brin criardes. L’achat fit des envieux. Régulièrement, vide-dressing, ventes au kilo attirent la grande foule. Une seconde vie s’offre alors aux vêtements. À tous les vêtements. Sur Châteauroux, les Suzettes ou les Comptoirs Sonores se sont improvisés spécialistes du genre. Mais d’autres organismes ont désormais pignon sur rue… En novembre dernier, déclaré mois de l’économie sociale et solidaire, Agir (Association pour Générer l’Insertion et la Réussite) organisait une opération portes ouvertes dans ses locaux de la rue du Berry (reportage Bip TV ici). Visite, dans les pas de Brigitte Bigot, directrice générale, d’un lieu encore trop méconnu. D’un côté, une blanchisserie industrielle partagée en deux pôles, l’un pour les particuliers, l’autre pour les entreprises. Et puis dans une pièce adjacente, un atelier de couture : «De couture et de création, insiste Brigitte Bigot. Là, on transforme, on rénove des dons de particuliers. Nous donnons également des cours de couture pour réparer ou fabriquer des vêtements.» Pour la vente, il convient de traverser l’avenue des Marins et rejoindre la boutique Agir qui propose également des vêtements de seconde main issus des dons. Brigitte Bigot : «Quand il vient dans nos boutiques, le client ne se rend pas compte qu’il est dans une structure solidaire. Nous proposons des méthodes de vente, mettons en avant les produits, développons les compétences dans la vente ou la confection.»

Au coeur de la boutique, tous les styles sont proposés pour enfants, femmes et hommes «et à un prix moyen de 3,80€ !» Avec sa structure renforcée par la plateforme de tri Véti Centre à Déols, Agir développe trois axes : la réinsertion, l’économie solidaire et le développement durable. «Aller dans nos boutiques, c’est faire un geste contre les achats compulsifs. Et on peut facilement changer sa garde-robe.» Mieux, l’association organise régulièrement ventes à thèmes, braderie à 2€, brocante, etc. Pour se tenir informé des événements, visitez les réseaux sociaux, les infos y sont parfaitement relayées !

Emmaüs, temple de la fripe

Il existe un autre royaume des bonnes affaires vestimentaires : Emmaüs. Le mouvement (qui représente 287 structures en France) oeuvre depuis 1954 dans les domaines de l’action sociale, de l’insertion et de l’hébergement pour lutter contre l’exclusion. Dans l’Indre, l’association s’est implantée au travers de trois centres situés à la Châtre, au Blanc et à Déols. Le principe est sensiblement le même : Emmaüs profite de la générosité de ses donateurs pour trier et présenter ses collections totalement aléatoires, en fonction des arrivages. Ici on furète pour dénicher sa pièce vintage ou son vêtement coup de coeur. On y trouvera du tout-venant, mais aussi quelques marques de temps à autre. Vêtements, chaussures, accessoires, et même déguisements font partie des petits trésors contre lesquels vous pourrez troquer quelques euros, et faire des heureux.

Agir36
5, rue du Berry & 126 av. des Marins à Châteauroux
Tél. 02 54 08 06 10
Facebook : Agir Générateur de Réussite

Emmaüs
Allée Abbé-Pierre à Déols
Tél. 02 54 27 42 09
Site Emmaüs

Le Troc des Lutins
17, cours St-Luc à Châteauroux
Tél. 09 52 03 08 64
Site du Troc des Lutins

Les petits en profitent aussi

Le Troc des Lutins, installé Cours Saint-Luc à Châteauroux depuis 2016, propose matériel de puériculture, vêtements de grossesse, jouets et surtout vêtements bébés, enfants et pré-ados jusqu’à 14 ans, qui tiennent près de 80% de la surface de la boutique. Les bonnes affaires s’entassent sur les portants : «Ce sont des vêtements qui décôtent de 50 à 70%. On nous demande régulièrement quel est le processus du dépôt-vente. Le vêtement d’occasion attire de plus en plus de monde. Nous avons pas mal de marques et c’est la tranche d’âge 18 mois-6 ans qui est la plus prisée. Parfois, on nous amène des vêtements qui n’ont jamais été portés, il y a encore l’étiquette…» Courant 2019, le Troc des lutins va développer son activité avec le lancement d’un troc mobile sur les routes de l’Indre !

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