Le nomade reprend la route

Festiv’Arts revient pour une 7e édition baladeuse et électrique

par Nicolas Tavarès

Toujours en quête de sites de caractère pour ses soirées itinérantes, Festiv’Arts remonte en scène. Voyage en coulisse avec le régisseur d’un festival pas comme les autres.

Sept dates programmées. Deux châteaux, une place centrale, le parvis d’une mairie, une guinguette et une église. Voilà comment s’annonce un festival itinérant, Festiv’Arts pour ne pas le citer, dont on donnera les trois coups de la septième édition le 18 mai prochain à Saint-Maur. Caroline Fried, en charge de la culture au sein de l’équipe municipale de Levroux et Anne Mériot, qui l’assiste dans l’organisation du festival, tiennent la bonne formule «pour faire voyager le public et lui faire découvrir la richesse du patrimoine du Berry avec une programmation éclectique.»

Musique, danse, théâtre de rue, Festiv’Arts s’attache à sortir des sentiers battus du nord Indre et c’est tout une équipe qui s’attellera à donner un cachet certain à chacune des dates de la tournée 2019 (Saint-Maur le 18 mai ; Château de Veuil le 20 juillet ; Guinguette de Reuilly le 24 août ; église de Brion le 25 août ; Levroux le 30 août ; Château de Saint-Pierre-de-Lamps le 31 août). Au cœur de cette équipe soudée, Norbert Ferrand, le régisseur. Toute l’année, vous pouvez le trouver à « La Sardine », la guinguette des bords de Loire à Orléans.

Il est également aux manettes du festival jeune public « Hey Gamin! » ou à « L’embrayage » à Saint-Jean-de-de-Braye. Mais l’été venu, c’est Festiv’Arts. «Ce sont mes vacances !» avoue celui qui n’a aucune attache dans l’Indre. Et pourtant, voilà huit ans qu’il oeuvre dans l’ombre pour parfois réaliser l’impossible. «Quand on ne sait pas faire certaines choses, comme la technique, on s’adresse à des professionnels et Norbert est là pour nous dire si techniquement, ce ne sera pas délirant d’avoir le spectacle choisit» explique Caroline Fried.

«Avec Caroline, nous nous sommes rencontrés lorsque le festival Excentrique de la Région Centre venait à Levroux. Elle m’a demandé de m’occuper de la régie de Festiv’Arts. Nous avons appris à travailler ensemble. Avec Anne, elles ont envie de faire des choses sans avoir les notions techniques. Moi je gère la mise en place, la structure de scène et je vois si la fiche technique de l’artiste rentrera ou pas dans les souhaits. Car c’est le principe de Festiv’Arts : aller dans des sites patrimoniaux souvent dédiés aux visites touristiques plus qu’à la présentation de spectacles vivants…»

La soirée électro-pop attendra

Ce qui n’est pas sans causer quelques soucis à l’intendant du festival. «Il y a quelques années, nous avions accueilli la compagnie Stéréoptik au château de Veuil. Un spectacle ultra léché avec un artiste plasticien et un musicien qui utilisaient un très grand plateau. Là-bas, Jean-Claude Guyot a construit un petit espace dans les douves du château. Problème, il n’y avait pas l’ouverture adéquate. Mais on s’est débrouillé et c’était magnifique.» Norbert, le concède, il lui est parfois arrivé d’inciter Caroline et Anne à revoir leur copie.

«Je fais les repérages des sites, Caroline fait sa sélection en fonction du budget et des envies et je dis si tel ou tel lieu pourra accueillir plus facilement de la danse, de la musique ou du théâtre de rue. Il arrive qu’on retoque des spectacles… De toute manière, Caroline a toujours un plan B.» Pas faux. Ainsi la soirée électro-pop après laquelle court Caroline Fried depuis maintenant trois saisons n’aura pas encore lieu cette fois-ci. Du moins dans la version rêvée d’un live au château, qui impose des mesures de sécurité trop importantes. Mais au lieu d’annuler purement et simplement le rendez-vous initialement programmé le 29 juin, Caroline Fried, qui avait prévu de travailler avec Bérenger Trompesance du Bruit qui Tourne à Châteauroux, l’a chargé de trouver un nouveau point de chute pour le groupe Waste. «Nous nous associons pour cette date et Le Bruit qui Tourne animera le final du festival le 30 août…»

«Le problème le plus fréquent, c’est plutôt d’arriver sur des sites qui ne sont pas suffisamment équipés en électricité, préfère relativiser Norbert Ferrand. Mais avec Olivier (ndlr, Kowalski, chargé de la régie son), on s’adaptera toujours. Et c’est comme ça qu’on évite d’avoir des souvenirs trop cuisants. Avec Festiv’Arts, nous arrivons à faire des choses très sympas chez des particuliers.» La marque de fabrique du festival qui vous donne donc rendez-vous à Saint- Maur le 18 mai avec la Compagnie Jean & Faustin, du théâtre burlesque, et Dirty Dance Swing (photo), du jazz manouche teinté d’électro. Comme quoi, même quand le sort s’en mêle, Festiv’Arts sait rester branché !

Festiv’Arts du 18 mai au 31 août
Site Festiv’Arts en Berry

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