L’écho des Confi’Live !
En confinement, des artistes de l’Indre sont montés sur la scène virtuelle
Par Nicolas Tavarès
Pour combattre l’ennui, plusieurs artistes indriens multiplient les petits concerts pour leur communauté.
« Festival je reste à la maison » début avril, « Stay at Home », Sanseverino, Bob Sinclar, Bruel, les frères Ledoux en solo, M… L’annulation des concerts a eu des conséquences que certains n’imaginaient pas : grâce aux réseaux sociaux, le confinement s’est transformé en scène virtuelle. Dans l’Indre, France Bleu Berry a régulièrement offert une chanson confinée à ses auditeurs tandis que certains artistes du cru profitaient de la situation pour convenir de rendez-vous quotidiens, pour rompre l’isolement. Il y a les pastilles délirantes comme la reprise de « La belle vie » de Sacha Distel par les Dandys Circus ou la répétition contrainte de Hudson.
Greg Jolivet (4), lui, n’avait pas attendu l’arrivée du coronavirus pour faire entendre sa vielle sur Facebook : «Mais là, je fais des lives, j’ai enregistré un album à la maison, j’assure le suivi d’élèves par Skype. Avec d’autres musiciens, on produit des sons. J’ai aussi réalisé un live un dimanche après-midi pour les pensionnaires de l’Abbaye de la Prée.» Tous les jours, Greg alterne sets musicaux et séances de travail de respiration pour son autre passion, l’apnée.
Garder le contact
Cyrille Huguet (2) est un humoriste émergent. Hyperactif. Il poste donc un sketch quasi quotidien «pour tester des vannes et divertir les gens. Être privé du jour au lendemain de toute vie sociale, je connais. Rebondir grâce à l’humour, c’est cool devant le triste paysage que nous offre l’actualité.» Dans ces prestations, il y a souvent du très drôle. Tout dépend de l’humeur, «mais je laisse aller mon imaginaire en étant pressé de pouvoir remonter sur scène.»
Jo Ziako (1) pour sa part, a instauré les petits live Facebook du goûter, «des Confi’Live avec un principe tout simple : un téléphone, une voix, un instrument et deux titres composés d’après le fil de l’actualité. C’est essentiel pour garder le contact avec la famille et les amis.» Sa bonne humeur communicative attire à lui «des personnes qui découvrent mon univers de chansons acoustiques.»
Julien Lacou (F.U.R., Jihel) et sa compagne Céline Poggioli (3) qui l’accompagne au saxo ont d’abord hésité. Puis ils ont réglé leurs problèmes de cadrage avant de sauter le pas régulièrement fin mars. Avec un plaisir non dissimulé. «Le confinement a finalement poussé à se rapprocher des autres. Ces petits lives vont au-delà des frontières. On s’est rendu compte qu’on continuait à penser, à partager même lorsqu’on était enfermé.»
Tous ont en commun de puiser une énergie nouvelle dans les commentaires qui tombent en direct. «Ce n’est que du bonheur puisqu’il est partagé» note un Ziako reboosté. Les Confi’Live sont toujours sur les pages Facebook de chacun. Visionnez-les !
