Mellis, de miel et de swing

Avec The Swing Lovers, Mélanie Robin veut vivre une année flamboyante

par Nicolas Tavarès

Mélanie Robin – Mellis à la scène – s’est entourée de pointures du jazz pour réaliser son premier album.

«Est-ce que j’ai le swing dans la peau? Ce serait prétentieux de dire ça. Mais pour moi, en tout cas, c’est viscéral. J’ai choisi le swing!» C’est une véritable déclaration d’amour que fait Mélanie Robin. Une passion dévorante qu’elle traduit en actes sur l’album « Doux Paris » (EPM). Pourtant initiée au chant lyrique par une institutrice de maternelle à Montgivray d’où elle est originaire, Mélanie a emprunté des chemins de traverse pour rejoindre Paris. Elle y a d’abord découvert le jazz manouche. Aujourd’hui, mademoiselle chante le swing. Elle en est tellement imprégnée que Mellis (son nom de scène) & the Swing Lovers se font une belle petite place au soleil et pas seulement sur la scène du Petit Journal de Montparnasse où Mellis a eu la chance de jouer.

Mais pour « s’installer » dans le milieu, il lui fallait un album. Enregistré en septembre 2020, « Doux Paris », mélange de reprises et de compos personnelles, est sorti début 2021, «année forcément compliquée et étrange.» La jeune femme et ses six musiciens n’en retiennent que du positif car en septembre dernier, l’album, porté par son titre phare « Être un homme comme vous », adaptation française de « I Wanna Be Like You » de Luis Prima, les menait à la troisième place du classement Quota des artistes les plus diffusés sur les ondes d’une trentaine de radios locales de toute la France.

Troisième du classement Quota

«Nous étions devant les Ogres de Barback ou Gérard Lanvin», précise Mélanie. Mellis & the Swing Lovers étaient encore dans le top 10 sur les derniers mois de l’année avec la diffusion de « Chewi ». «L’objectif de « Doux Paris », c’était de graver le travail que je fais depuis 10 ans. Je n’avais jusque-là pas trouvé l’énergie de le faire. Il y a eu pas mal d’adversité sur le chemin, mais des portes se sont ouvertes aussi.» Après le violoniste Rares Morarescu, rencontre déterminante, Mélanie a croisé la route de Stéphane Roger, «un mastodonte du swing. Je voulais l’appeler depuis longtemps ; l’avoir avec moi sur l’album est une fierté.»

La venue du pianiste César Pastre et du clarinettiste Philippe Lambrechts, avec lequel Mélanie avait déjà travaillé, ont fini de transformer le projet en aventure humaine. Celle-ci donne plus de corps à Mellis et les Swing Lovers. «Désormais, je souhaite que le projet prenne encore plus d’ampleur, qu’il soit partagé par le plus grand nombre.» Cela devrait se concrétiser par une tournée hexagonale. À l’agenda 2022, les dates de concert s’agglomèrent peu à peu et l’artiste avoue qu’un nouvel album est en préparation «avec plus de compositions. « Doux Paris » était une façon de me présenter au public. Le prochain album me dévoilera encore un peu plus.» Tout en swingant évidemment.

Mellis & the Swing Lovers
YouTube : Mellis and the swing lovers
Site : Mellis & the swing lovers

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