La vélorution électro en marche

C’est le moment pour bien choisir son vélo à assistance électrique

Balade au grand air

© Patrizia Tilly

Le printemps, ce n’est pas pour tout de suite. Mais les beaux jours, ça se prépare. Et si vous vous laissiez séduire par le vélo à assistance électrique. Coup de projecteur.

Cycles Gitane

© Cycles Gitane

Leçon numéro 1, ne pas prendre pour argent comptant un concept chinois. Il y a un peu plus de cinq ans de cela, la chaîne M6 diffusait un reportage précédant un premier boom du vélo électrique. « Il présentait un vélo construit en Chine. On appuyait sur un bouton et ça roulait tout seul ! » Patrice Girault, gérant du magasin Cycl’One, en rigole encore. La révolution a fait long feu et il a fallu attendre quelques années pour que frémisse véritablement le marché des vélos à assistance électrique (VAE).

« Il y a eu effectivement un deuxième pic grâce aux avancées technologiques » souligne Julien Métais, l’autre co-gérant de Cycl’One. D’emblée, Julien se fait professeur « car il faut bien connaître la réglementation en cours et aussi détailler les types d’assistance. » En termes de législation, le vélo à assistance électrique doit respecter trois critères (voir par ailleurs). Passé ce principe de base, le discours devient encore plus technique. Un passage obligé pour bien comprendre où vous mettez les pieds : « Il existe différents types de VAE : l’entrée de gamme (environ 1000 €) avec une assistance roue avant. Attention au lieu d’achat car souvent, on peut être confronté à un problème d’approvisionnement en cas de panne de batterie. Elle n’a rien à voir avec une batterie de voiture ou de tondeuse. Un an après, il peut arriver que le produit n’existe tout simplement plus. »

L'équipe Cycl'one

© Agence Com’Bawa

Vient le deuxième niveau de l’assistance « avec les vélos équipés d’un moteur de roue, avant ou arrière. C’est le type de motorisation le plus simple avec un capteur de vitesse relayé au capteur de pédalage. Quand la vitesse chute, l’assistance se met en route. Le plus, c’est que le système se déclenche très rapidement. Le moins, c’est qu’il n’existe pas de progressivité dans l’assistance. »
Arrive le must en la matière : le vélo équipé d’un moteur de boîtier de pédalier. « Il y a un capteur de vitesse, un capteur de pédalage plus un capteur de couple qui va analyser la pression exercée sur les pédales. Le point positif, c’est que l’assistance sera plus progressive et confortable. On est beaucoup plus dans l’économie d’énergie. Le moins, c’est une technologie beaucoup plus coûteuse. »

Penser à l’autonomie

Comptez environ 2000 € pour ce genre de machine. Il conviendra donc de peser le pour et le contre, notamment dans le cadre d’un achat « familial ». Achat qui pourra se faire à la carte puisque les vélos à assistance électrique (ex. Gitane, Specialized, Peugeot, Lapierre ou Matra) sont couplés à l’utilisation de moteurs indépendants (ex. Yamaha, Bosch, Panasonic ou Shimano).

De la juste association machine-moteur dépendra l’autonomie de votre monture. Un critère essentiel avec le plaisir que peut procurer le VAE. « Cela fait 9 ans que nous faisons ce produit, note Julien. Le parc s’est étoffé. Aujourd’hui, le sportif peut s’intéresser au VTT électrique, plus ludique. Le non sportif préférera un VTC plus accessible en prix. A 1500€, vous aurez une machine intéressante en termes d’autonomie. Certains motoristes vous permettent de commencer à choisir votre produit en fonction de votre poids et de tout une multitude de paramètres qui feront plus ou moins varier l’autonomie. »

Vélo à assistance électrique

© Agence Com’Bawa

Economiquement parlant, Patrice Girault et Julien Métais le reconnaissent en chœur : « Le vélo à assistance électrique reste encore minime en ventes même s’il y a certaines régions où il s’en vend un par jour ! Mais en demandes de renseignements, c’est tous les jours. Les ventes vont monter, non pas par effet de mode, mais par accessibilité. » Les deux vélocistes ont ainsi anticipé un boom de l’électro. Une trentaine de machines sont en exposition dans la boutique. Mais chez Cycl’One vous pouvez également profiter d’un service de location (45 €/jour avec un choix de VTC et VTT découverte, à moteur central ou à moteur de roue). Alors n’attendez pas le printemps. Testez le vélo à assistance électrique, « il y a toujours le plaisir et le côté loisir du vélo, sans les inconvénients. » Et c’est bien connu : l’essayer, c’est l’adopter.

Des critères et une mobylette

Être reconnu vélo à assistance électrique n’est pas donné à tous ! La faute à une vieille loi datant des premiers vélomoteurs. Ainsi pour disposer du label VAE la législation en cours prévoit que celui-ci ne devra pas disposer d’un moteur développant plus de 250 watts de puissance. Un cycle de pédalage est également imposé. Enfin, une « bride » viendra stopper toute assistance au-delà de 25km/h. « Si la machine ne répond pas à ces critères, elle est considérée comme mobylette ! » détaille Julien Métais qui plaide pour un passage de la vitesse « à au moins 30km/h, ça resterait encore raisonnable… »

Cycl’One
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Le vélo à assistance électrique vu par Presse Citron :


Le vélo à assistance électrique vu par Les Technos :


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