Châteauroux mène l’enquête

La Nuit Polar va vivre sa sixième édition, cette fois en deux épisodes !

par Nicolas Tavarès

En un court espace temps, la Nuit Polar de la Bouinotte est devenue un must dans l’Hexagone, au point tel que l’éditeur doive désormais se résoudre à organiser deux soirées de jeu-enquête pour faire face à l’affluence.

La ville de Châteauroux est joueuse. En tout cas certains de ses habitants qui chassent le criminel avec une impressionnante minutie. On appelle ça la Nuit Polar et c’est déjà la sixième édition qui va se jouer les 11 et 12 octobre. «L’événementiel, ce n’est pas vraiment notre boulot, admet Gilles Boizeau, directeur des éditions de la Bouinotte, metteur en scène de l’événement. Au départ, c’était clairement une opération de com pour notre collection de polars, Black Berry. Mais du coup on a réussi à faire parler de la Bouinotte différemment et pour un nouveau public. C’est pour cette raison que nous conservons le salon du polar, désormais Salon des littératures policières…»

Mais ce nouveau public, donc, est très friand de spectacle. Il adore voir un mannequin tomber du haut de l’hôtel de ville ou partir en quête du moindre indice dans des lieux inédits qui s’ouvrent pour l’occasion. «Nous avons désormais des fidèles, reconnaît Yvan Bernaer, autre initiateur du jeu. Pour ceux-là, il faut donc trouver de nouveaux sites et la ville nous permet d’avoir accès à des endroits inaccessibles au public en temps normal. Et bien que ce soit en équipe, il faut individualiser le jeu comme si la personne jouait sa propre partie.» Rendre accro, en somme.

Avec Gilles et Yvan, Hélène Hémon, rédactrice en chef de la Bouinotte (le magazine) et Isabelle Fomproix constituent le reste du collectif qui propose l’enquête. «Généralement nous partons d’un lieu – l’Apollo en 2018 – et nous échafaudons ensuite le scénario. C’est plutôt drôle et jouissif à concocter. C’est un Cluedo^© géant, salive Gilles Boizeau. Le site pour cette sixième édition, on l’avait repéré l’année dernière.» Sans rien dévoiler du cru 2019, sachez simplement que l’hyper-centre de Châteauroux ne sera plus le seul au cœur de l’intrigue. «C’est vrai que nous allons sortir un peu des limites habituelles, consent Yvan Bernaer. Mais nous avons une contrainte forte : un temps de jeu limité.»

Spectaculaire et surprenant

Gilles Boizeau, lui, voit une autre contrainte, de taille : «Il faut faire jouer 600 personnes en même temps ! La première année, il y avait eu un phénomène d’embouteillage qui a été rapidement réglé. Mais aujourd’hui, pour garder un côté spectaculaire tout en créant la surprise, nous sommes obligés d’organiser deux soirées de jeu.» Les organisateurs le promettent, les participants du premier soir auront beau vendre un début de mèche, ceux de la seconde pourront encore s’arracher les cheveux pour résoudre l’énigme.

«Il y aura une même enquête avec un tronc commun, mais nous décalerons les sites et les intervenants. Techniquement, c’est très facile à organiser» avance Yvan Bernaer. Près de 80 bénévoles seront sur le pont. Et quelle que soit la météo, la Nuit Polar aura lieu, foi de Boizeau : «Nous n’avons jamais vu la pluie depuis la première édition, et s’il devait y en avoir, ça ferait partie de l’enquête. De toute manière depuis la première Nuit en 2014, nous avons des ponchos qui n’ont jamais été sortis des cartons !» lâche le boss dans un éclat de rire. Et maintenant, que la course contre la mort commence.

Nuit Polar
vendredi 11 et samedi 12 octobre
www.nuitpolarblackberry.com