Dans l’oeil de Météo Centre

L’association indrienne qui fait la pluie, le beau temps et plus encore

par Nicolas Tavarès

L’association Météo Centre rayonne sur 9 départements et tient informée ses adhérents et le grand public en temps réel. Découverte.

D’abord, planter le décor : l’association Météo Centre est basée à Saint-Maur et couvre neuf départements (les six de la Région Centre plus l’Yonne, la Nièvre et l’Allier). Rien à voir, donc, avec MétéoCentre.com son homonyme québécoise portée par l’UQAM (Université de Québec à Montréal). Aucun lien, non plus, avec Météo France, établissement public administratif, service officiel de la météorologie et de la climatologie en France. «Notre but, c’est de faire différemment de Météo France tout en étant complémentaire» explique toutefois Olivier Renard, président de l’association indrienne.

Comme les cinq autres administrateurs de Météo Centre (photo ci-contre), Olivier est un véritable accro. Sa passion il la compare à un sacerdoce. «Comme beaucoup, le déclic est venu au moment du passage de Lothar et Martin, les deux tempêtes de 1999. Ça faisait également partie de mon cursus universitaire (ndlr, il est professeur de sciences de la vie et de la terre). D’ailleurs, la météorologie reviendra au programme des élèves de terminale l’année prochaine!» Un clin d’oeil à une partie de la population (les 16-25 ans) qui se fiche éperdument de savoir sur quelle marche de l’échelle se trouve la grenouille.

Olivier, son épouse et une poignée de bénévoles, passent donc beaucoup de temps à répondre aux attentes du grand public régional. Le spectre de leurs activités est vaste : prévisions (quotidiennes et saisonnières), gestion de webcams et de 70 stations installées sur son territoire, bilans climatologiques, suivi des précipitations, carte des impacts de foudre, bulletin d’enneigement au Sancy (en partenariat avec MétéOvergne) ou enquêtes de terrain sur le passage des tempêtes et tornades. L’association reprend également les infos officielles concernant les pollens, les crues et les sécheresses.

Plus d’un million de pages vues

La fréquentation suit, les chiffres en attestent. Si Olivier Renard ne dénombre que 108 adhérents (15 €, 27 € pour les couples, 45 € pour les personnes morales) au sein de l’association, ils sont en effet beaucoup plus nombreux sur les réseaux sociaux : 2 600 sur Twitter, plus de 23 000 sur Facebook, 1 600 sur Instagram. Sans parler des 1,07 million de pages vues cette année sur le site ouvert en 2008 et qui a précédé de trois ans la création officielle de Météo Centre. Les inondations dans le Loiret en 2016 avaient même fait exploser le trafic avec 150 000 visites sur ce seul événement.

Aujourd’hui, Météo Centre entend densifier son offre et renforcer son réseau de webcams et de stations météo. «Nous souhaitons travailler avec des collectivités pour installer de nouvelles stations, notamment à Belle-Isle. Nous ne pouvons financer leur coût intégralement (1 000 €), mais nous proposons des facilités de paiement. Les stations respectent les normes de l’Organisation Mondiale de la Météo. Avant d’en ouvrir une, nous faisons une étude – il ne doit pas y avoir d’arbres ni de source de chaleur à une distance raisonnable. La collecte des informations se fait par USB ou en wifi.»

Si Météo Centre réserve certains services à ses seuls adhérents (prévisions, alertes, visites de sites Météo France), elle est également prestataire de médias ce qui renforce sa légitimité. Sans que cela remette celle-ci en cause, la seule chose en fait qu’Olivier Renard et ses amis ne peuvent garantir, c’est de savoir s’il neigera demain…

Facebook : Météo Centre
Twitter : @assometeocentre
Instagram : meteocentre
Site : www.meteo-centre.fr

Fan d’orages

Une peur enfantine conduit à tout. Même à courir après les orages ! Olivier Renard en convient : «Petit, je ne supportais absolument pas d’être à l’intérieur pendant un orage. Mais avec le temps, j’ai eu envie de savoir où le prochain allait tomber…» Alors comme la majeure partie des membres de l’association, le président s’est fait chasseur. Et c’est presque un rituel pour s’en aller les débusquer : «On prend sa voiture, son appareil photo et on respecte trois quatre règles de sécurité de base. Sur place, on fait de grandes diagonales en fonction du déplacement de l’orage. Un permanent tient le site et nous guide pendant que, sur le terrain, nous faisons un live Facebook.» Ces « directs » sur la plateforme de Météo Centre sont parmi les plus suivis par les internautes.

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