La bataille du burger est lancée

Le Salon de la gastronomie et des vins de Châteauroux, c’est aussi trois jours de concours !

par Nicolas Tavarès

Entre l’élection des meilleures baguette et pâtisserie, le Salon de la gastronomie et des vins de Châteauroux invite les restaurateurs à se lancer dans le concours du meilleur burger.

Un titre de champion tient parfois à peu de choses. Mais au final, c’est toujours la patte du chef qui fera la différence. En 2019, celui du Good Trip a laissé son nom à la première ligne du palmarès du meilleur burger de Châteauroux. Une animation lancée pour le Salon de la gastronomie et des vins qui a immédiatement trouvé un écho favorable. Au point que c’est maintenant le titre du meilleur burger de l’agglo qui est mis en jeu cette année. À l’heure où nous écrivions ces lignes du plus haut sérieux culinaire, Stéphane Daniel n’avait pas encore désigné son champion, son chef du Good Trip ou celui du Boui Boui, ses deux établissements castelroussins. La seule certitude, c’est qu’il défendrait son trophée en alu brossé. D’autres, en revanche, n’ont pas attendu pour y aller.

Et «pas pour perdre !» prévient Nicolas Chapus (photo ci-dessus), chef de cuisine de L’Escale qui part au front avec Dany Queullet, l’un de ses cuisiniers. La présence de ce dernier n’est pas anodine : «Dany a un look particulier avec tous ses tatouages et sa coupe de cheveux. On n’est pas loin du viking, nous allons donc partir sur une inspiration norvégienne.» Courant octobre, le duo s’est lancé dans des essais. «Nous ne présenterons pas un sandwich figurant à la carte de l’Escale, on veut innover. Un concours, c’est l’occasion pour le faire. On vient surtout pour montrer qu’on est encore là après la période que l’on a tous traversé.» Nicolas et Dany se sont préparés en musclant leur jeu côté sauce, travaillant le foncier pour le choix du pain. La pression ? «On en a absolument pas, ose un Nicolas Chapus sûr de sa force. Nous ne sommes pas spécialistes du burger, mais à l’Escale, on en passe quand même une quinzaine chaque jour. Préparer son burger devant le public sera une motivation supplémentaire.»

À Châteauroux, Pierrick Piteau, lui, s’est enquis de l’état du terrain sur lequel le match va se jouer. Pour le jeune (26 ans) chef du Queen’s Berry Pub, la plancha mise  à disposition par l’organisation est du genre à lui offrir une balle de but dans le money time. «Nous avons dix minutes pour préparer deux burgers. Cette histoire de plancha m’a obligé à laisser de côté un burger au poulet. Le paner sur une plancha, c’est chaud !»

Transfert de l’Italie au Queen’s

Arrivé tardivement aux fourneaux, Pierrick a vécu ses premières années en Italie, ou plutôt au Jardin d’Italie. Six ans et un passage par tous les postes en cuisine, Pierrick (photo) est transféré au Queen’s qu’il tient désormais avec son père Sébastien. «Pour moi, ce concours, c’est de l’expérience en plus. Je n’ai aucune pression.» Il sait surtout qu’un bon burger repose sur le pain et la sauce. «Si ces deux-là passent, tout passe !»

Pour sa sauce maison, Pierrick entretient le mystère. Il dévoile juste qu’elle aura des saveurs d’avocat. Pour le grand jour (le samedi 20 novembre), il sera aussi question de fromage de chèvre, de tomates confites et évidemment d’une bonne viande de bœuf. Cette animation du Salon de la gastronomie et des vins n’est donc pas prise à la légère par les professionnels.

À défaut de gradins, le public aura les allées du hall des expositions de Belle-Isle pour les encourager tout en goûtant aux mets proposés par tous les autres exposants. Dernière chose : les burgers utilisés dans cet article n’ont subi aucune blessure ou torture. Au Salon de la gastronomie et des vins, on vient uniquement par amour du goût et des bonnes saveurs.

Salon de la Gastronomie et des vins
du 19 au 21 novembre à Châteauroux