La Ruée, une errance artistique

Projet nomade, le festival investit Arthon et son espace public

par Nicolas Tavarès

Entre «excursions» indriennes et résidence arthonnaise, l’association Exhale joue la proximité avec le grand public.

C’est un festival insaisissable. Mais pas pour les habitants des communes qui l’abritent. Le Magny en 2017, Arthon l’an passé, déjà, sans parler des «excursions qui viennent en annexe du festival La Ruée» explique Clément Demaumont, directeur artistique de la Compagnie le Mataf. Avec le musicien Aki Agora, la Compagnie grenobloise SVP (musique et performances artistiques) et le projet musical Goliath, vous avez là toute la famille recomposée sous l’égide de l’association Exhale, «un outil de production, une histoire d’affinités pour travailler artistiquement tous ensemble» insiste Clément. Et c’est donc la Ruée qui propose l’alchimie parfaite d’un petit festival pas comme les autres. «Nous avons une vocation itinérante. Arthon, c’est parce que c’est chez nous. Le Magny, en 2017, c’est parce que la mairie nous y avait réservé un super accueil. En fait, nous arrivons dans une commune, pas vraiment en résidence, mais plutôt en « présence ». Pendant une dizaine de jours, nous nous fondons dans le paysage pour montrer la création de spectacles ou proposer de l’improvisation. La Ruée est pluridisciplinaire, orientée vers l’espace public et donc tournée vers les habitants avec un prix libre (3, 5 ou 15€), un principe qui permet une ouverture à tout le monde.»

La démarche artistique s’accompagne d’une volonté évidente de contact auprès de la population locale : «Nous proposons différents temps pour que les habitants ne se sentent pas envahis. Nous leur portons une attention particulière afin de créer de l’intimité avant que l’événement accueille un public plus large.» Le spectacle vivant va alors se nicher là où on ne l’attend pas. À l’école, souvent. Dans l’épicerie du coin, parfois. Et pour donner plus d’écho au projet, Exhale a revisité le principe d’itinérance en parcourant le département. En mai, l’asso s’est montrée à Arthon. En juillet c’était Bouesse puis à la fin août, l’association est apparue à Tendu. Le 7 septembre, au terme d’une semaine de travail, c’est donc à Arthon que les artistes vont présenter leurs travaux. En attente d’une prochaine transhumance artistique.

La Ruée
le 7 septembre à Arthon (et en résidence du 2 au 7)
Facebook : Le Mataf

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