Maxime Dollo, au-delà de l’image

Itinéraire d’un enfant de Châteauroux qui se cache derrière l’objectif

par Nicolas Tavarès

Réalisateur, photographe, chanteur… Le Castelroussin Maxime Dollo est un artiste protéiforme et sans limite.

D’aussi loin qu’il se souvienne, Maxime Dollo a toujours voulu embrasser une carrière artistique. « À 8 ans, je rêvais d’avoir une caméra… » Un caméscope est arrivé trois ans plus tard et avec lui les premiers tâtonnements : « Des inventions de scenarii dans les rues de Châteauroux. Puis, au lycée Pierre-et-Marie-Curie, une parodie des « Petites annonces d’Élie Semoun ». On avait même fait des DVD, on en a vendu 150 ! » Le souvenir fait sourire. Maxime décrochera plus sérieusement un BTS option montage. Avant d’enchaîner en faculté d’art et y obtenir une licence en arts du spectacle, option cinéma. Aujourd’hui, à 30 ans, il avoue « avoir concrétisé (m)es premiers rêves de réalisateur.» À son retour dans l’Indre, il s’est en effet d’abord associé à Sylvain Pinson, Adyl Abdelhafidi et Jean-Yves Patte pour créer « OCFilms », une agence audiovisuelle née en 2014. Films corporate, clips musicaux ou événementiels, Maxime s’y fait la main puis choisit très vite de prendre son indépendance pour suivre « mon propre chemin ». Il n’est pas seulement cinématographique, mais plutôt fait de traverses lyriques (lire par ailleurs) ou photographiques.

Car la patte Dollo se traduit aussi en images figées. « Mon vrai métier, c’est photographe et réalisateur. Mais j’adore changer de casquette. Une visibilité sur trois mois me suffit, je suis anti-futur et je prends toutes les opportunités lorsqu’elles se présentent. Je n’ai pas de gros objectifs, seulement la vision du rêve pour me faire avancer ! » Cet été, celui qui n’a donc pas les deux pieds dans le même sabot s’est démultiplié. Fin juillet, il a donné une suite à « Un vent d’été », moyen métrage réalisé en 2016 avec Eoghan Fehr et soutenu par le financement participatif. « Lors de sa  diffusion à l’Apollo, nous avions fait salle comble. C’était impressionnant. Le film a également fait quelques festivals. La suite, une page fictionnée du début du 20e siècle dans le Berry, soutenue par Châteauroux Métropole s’appelle « À l’ombre de l’histoire ». »

« Un vent d’été », la suite

« C’est avec les mêmes acteurs, en étoffant un peu, toujours dans le Berry mais avec quelques changements dans l’équipe de tournage. Sur le premier opus, j’étais chef-opérateur. Cette fois, c’est Alex Celaire qui s’en est chargé. Je me suis occupé de la direction lumière alors qu’Eoghan coachait les acteurs… » En ce moment, Maxime Dollo est dans la phase de montage de ce moyen métrage de 40’ qui sera diffusé sur Bip TV et TV Tours. D’ici là, l’agenda continuera de se remplir. Maxime prépare en effet un nouveau projet : « J’ai eu l’opportunité de rencontrer Anthony Colette de « Danse avec les Stars ». Il était en répétition à Aubagne et nous travaillons sur la réalisation d’un clip. » Maxime Dollo n’en dira pas plus sur ce versant du dossier, préférant ramener la discussion sur la photo. « Car Anthony Colette a été l’initiateur d’autres ouvertures vers la photographie de danse. Un domaine qui m’émeut toujours. On est dans la notion de s’oublier. Ensuite, il y a le moment où le danseur découvre l’image. La photo de danse permet de rendre la noblesse du corps… »

Un peu comme lorsque il s’adonne au portrait. « J’adore l’humain, mais l’humain dans le mouvement. Je suis là sans qu’on me voit. C’est un peu comme lorsque je fais des photos de mariage. Ce n’est jamais de la photo traditionnelle. Là encore il faut du mouvement. » Perpétuel, évidemment, comme celui qui semble mener Maxime Dollo par delà l’image.

Le baryton de Marseille


Il est un talent que Maxime Dollo met rarement en avant, celui de chanteur lyrique. «Ma mère m’avait inscrit dans une chorale religieuse puis j’ai suivi le cursus du conservatoire de Châteauroux et sa filière lyrique. » Une audition passée en 2016 à l’opéra de Marseille lui a offert un contrat dans le chœur supplémentaire. Le baryton est ainsi monté sur scène dans « Lohengrin » de Richard Wagner. Dans un tout autre registre, la voix du Castelroussin figure sur l’enregistrement des chœurs de la dernière version de la comédie musicale « Les 10 commandements » composée par Pascal Obispo…

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