L’Association des Sauveteurs Secouristes de Châteauroux se prépare au National

par Nicolas Tavarès

Vous cherchez un sport qui vous permettra de rester en forme, de repousser vos limites tout en servant une bonne cause ? Le sauvetage sportif est fait pour vous. En surfant sur le net, vous pourrez vous familiariser avec les bases de la pratique et vous vous rendrez compte que le sauvetage sportif est une activité parmi beaucoup d’autres au sein de la Fédération Française de Sauvetage et de Secourisme (lire encadré), pointée parmi les associations de sécurité civile au même titre que la Croix-Rouge Française, la Protection Civile ou la Société Nationale de Sauvetage en Mer. Qui dit sauvetage sportif pense évidemment « Alerte à Malibu ».

«Les anciens nous parlent de cette série. Mais l’attrait sportif casse cette image depuis longtemps. Nous sommes dans une nouvelle ère» prévient Alex Richard, salarié de l’Association des Sauveteurs Secouristes de Châteauroux (ASSC) qui fait désormais partie du décor du centre aquatique Balsan’éo. Créée en mai 2021, présidée par Chrystelle Roux, l’ASSC n’a pas tardé à trouver son public. Ainsi dès sa première année, elle rassemblait déjà plus de 165 licenciés, «dont deux-tiers sont actifs. Nous avons des gens qui restent en secourisme terrestre et plus d’une soixantaine sont dans l’eau. Le plus jeune a 7 ans et la plus vieille 80 ; c’est Danielle ma grand-mère !», sourit Alex. Ce n’est toutefois pas par sa pyramide des âges que le club castelroussin se distingue. Il y a certes les nombreuses formations qu’il dispense, mais le coeur de la structure c’est bien le sauvetage sportif et les compétitions qu’il engendre.

Eau plate et épreuves côtières

Les 16 et 17 décembre prochains, Balsan’éo accueillera les championnats de France de la spécialité, catégorie eau plate. En clair, les épreuves en bassin à ne pas confondre avec les épreuves dites côtières, généralement en mer. «Dès la création du club, nous nous sommes portés candidats à l’organisation des championnats de France short course. Mais la Fédération voulait être certaine que nous étions en mesure d’organiser un tel rendez-vous» remet Alex. À 23 ans, il baigne dans le secourisme depuis sa naissance. Comme ses parents, le moniteur a gravi les échelons dans le milieu associatif avant de rejoindre la FFSS. «Obtenir l’organisation des championnats de France, c’est disposer d’une vitrine alors que notre discipline est inconnue. L’ASSC, on y rentre par une petite porte et on découvre très vite tout ce que nous faisons : secourisme, sauvetage utilitaire, sauvetage sportif, formations…»

Le gotha à Balsan’éo

La tenue de la première édition de « Rescue 36 » l’an dernier dans le bassin castelroussin a vite rassuré la direction technique nationale qui a confié à l’association de la présidente Chrystelle Roux les France 2023 et 2024 en attendant l’officialisation de l’attribution des France jeunes 2025 et 2026. «La Fédération nous suit. Nous réfléchissons à candidater pour les « France » longue distance en extérieur. C’est une épreuve de course de 2 kilomètres sur sable et de paddle en position allongée sur 5, 10 et 15 kilomètres.» Si au niveau mondial les Australiens règnent en maîtres sur la discipline, la France suit de près et impose son leadership à l’Europe. Autant dire qu’en décembre prochain, Balsan’éo accueillera le gotha au milieu de près de 400 participants.

Le grand public aura tout le loisir de découvrir les 16 épreuves qui composent le programme dont la plus courue de toutes : le Super Sauveteur. Quatre des membres de l’ASSC espèrent se qualifier pour ces « France » à domicile (le 4 novembre, le « Rescue36 » sera qualificatif, ndlr), mais Alex Richard reconnaît «que nous sommes encore trop jeunes pour faire un résultat même si l’an dernier Florentin Louis a terminé finaliste de l’épreuve de bouée tube ! Nous organisons le championnat d’abord pour que les gens voient ce qu’est la compétition. Nous proposerons d’ailleurs des animations et de l’initiation.» Les 16 et 17 décembre venez en spectateurs, mais n’oubliez pas votre maillot.