Dans l’œil de Sophie Pamart

Son coup de foudre pour l’Indre se traduit dans le viseur de son appareil

La photographe Sophie Pamart

© Sophie Pamart

Parisienne de naissance, Sophie Pamart a craqué pour le Berry. Photographe professionnelle, elle trouve l’inspiration dans sa région d’adoption. Rencontre.

Tout le monde connaît les retoucheuses de la mode. Ces petites mains qui magnifient le travail des grands couturiers. Le travail de Sophie Pamart, c’est la même chose, mais dans le monde de la photographie. Enfin la photographie moderne, celle de l’ère du numérique.

Passée par IcartPhoto à Levallois à la sortie de laquelle elle a décroché sa licence, Sophie a également fréquenté les bancs des Gobelins, la fameuse école photographique où elle a touché à la post-production : « J’y ai passé 2 ans. Les Gobelins, ça ouvre beaucoup de portes. Je n’ai d’ailleurs pas eu besoin de démarcher un quelconque employeur. On est venu me chercher le jour même de la présentation de nos travaux ! J’ai terminé l’école en juin 2013, et je me suis lancée en juillet. »

Depuis, Sophie Pamart brûle les étapes. Décrochant des contrats dans le monde très fermé des marques de luxe.  Bijoux, parfums, cosmétiques, maroquinerie jalonnent désormais son quotidien. Et c’est là que ses talents de retoucheuse entrent en scène. « La retouche, c’est un côté technique important. C’est mon gagne-pain, cela représente les trois quarts de mon travail. C’est un jeune métier. Pour résumer, disons qu’il y a le photographe et derrière, tout une équipe de retoucheurs. Pour mettre en valeur un bijou, une montre par exemple, on va utiliser un élément de chaque shooting (les prises de vue). » Un travail de fourmi dont on ne mesure pas l’ampleur lorsque passe sous nos yeux une page de pub dans les magazines ou les panneaux d’affichage des abris-bus… Un travail minutieux, donc, que Sophie Pamart voudrait développer à sa manière. Dans ses rêves elle se voit « avoir la main sur la photo et la retouche. » Et de préférence à Châteauroux, qui l’a adoptée.

Le luxe, oui mais confidentiel

Sophie Pamart est soumise à la confidentialité avec plusieurs marques de luxe : « Simplement parce que nous travaillons sur des campagnes publicitaires mondiales qui, parfois, attendront plus d’un an avant de sortir en raison des codes couleurs qui ne fonctionnent pas de la même manière d’un pays à l’autre. » Pour ne pas dévoiler les marques concernées, Carré Barré ne citera donc pas, C… qui conçoit, fabrique, distribue et vend des bijoux, des montres, des lunettes ou des portefeuilles. Pas plus que nous dévoilerons V… maison française de maroquinerie de luxe.

La rencontre du bout du monde

Le Berry

© Sophie Pamart

Née Parisienne il y a 28 ans, Sophie partage désormais sa vie entre Berry et la capitale. La faute à Clément, son compagnon rencontré lors d’un séjour néo-zélandais. « Nous étions dans la même école internationale pour parfaire notre anglais, se souvient Sophie. J’ai rencontré un Castelroussin là-bas. Il travaille à Châteauroux alors j’ai eu envie de m’y poser. La qualité de vie n’y a pas de prix. Ici, tu vis, tout simplement. J’aimerais y imposer le métier de retoucheur. Il n’existe pas dans le Berry… » Sophie a eu un tel coup de cœur pour la région qu’elle a signé l’une de ses plus belles campagnes de photo avec Berry Province. 50 images sélectionnées pour accompagner les supports de com de l’organisme touristique. « Un travail dont je suis très fière car je l’ai mené de A à Z. »

Il a d’ailleurs entraîné Sophie Pamart sur de nouvelles pistes : « Châteauroux a une connotation péjorative que j’aimerais casser au travers de la photo. J’ai fait des tests en me promenant. Tout est question de lumière et il y a vraiment de très beaux coins. » Retoucher l’image pour la magnifier. Encore et toujours.

30-31-TALENTS-Sophie-PAMART_01Quand l’artiste s’expose

Avec ses clichés, Sophie passe allègrement du portrait au paysage sans oublier ses pris « sur le vif » très travaillés à l’image de sa série « Promenade à Pékin ». Durant 2 mois, Sophie a présenté ses œuvres en mairie de Châteauroux. Une exposition qui venait après des lieux tout aussi divers que l’agence Id&pac, le centre de formation Caliopé, l’hôtel Best Western ou le cabinet d’architectes Lab’O 52. Autant d’endroits qui marquent son attachement à Châteauroux et permettent d’admirer l’étendue de sa palette artistique. « Là, c’est mon œil. Pas des commandes. J’ai pu m’exprimer réellement. »

Sophie Pamart
www.pam-art.com
Facebook : SophiePamartPhotographe

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